Ce sont nos confrères de RTL qui ont révélé l’information. Deux échantillons avaient été confondus au Laboratoire national de santé. Ce dossier a été abordé à la Chambre des députés, mercredi.
La patiente à laquelle avait été diagnostiqué un cancer du sein est âgée de 40 ans. Le diagnostic s’était fait sur la base d’une analyse du Laboratoire national de santé (LNS). Elle avait choisi par la suite de se faire opérer à Louvain, en Belgique, où elle a subi un examen invasif au niveau du sein et le retrait chirurgical des ganglions lymphatiques de l’aisselle. Sauf qu’à l’issue de l’opération, les médecins belges ont constaté qu’il ne s’agissait que d’une tumeur bénigne, en aucun cas d’un cancer du sein. L’opération en elle- même avait donc été superflue.
Lydia Mutsch, ministre de la Santé, a regretté devant la Chambre des députés un «incident déplorable», confirmant qu’en avril 2015, les échantillons de deux biopsies avaient été «confondus en raison d’un étiquetage erroné» .
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Selon la ministre de la Santé, les médecins belges ont demandé vérification après que des doutes ont surgi. Lydia Mutsch a tenu à préciser que la réaction du LNS avait été « immédiate» , informant à la fois le médecin belge et la patiente. Le 3 juillet, un comité de direction aurait envoyé un ordre de justification à deux techniciens, dont l’un aurait été immédiatement suspendu. Le LNS, de son côté, aurait fait parvenir une excuse officielle à la victime.
Lydia Mutsch a qualifié l’évènement de «revers important pour le LNS» engagé dans une professionnalisation continue depuis 2014. La patiente concernée portera plainte. C’est ce que cette dernière a annoncé dans un entretien à RTL où elle qualifie l’affaire de «non acceptable», soupçonnant même son histoire de ne pas être un « cas isolé ». Comme elle le suggère au cours de l’entretien, la patiente serait elle-même médecin.
Frédéric Braun