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Brexit : le Luxembourg continuera de « défendre les intérêts de l’UE »


Xavier Bettel a salué le travail de Michel Barnier dans les négociations du Brexit et réaffirmé le soutien du Luxembourg. (Photo Julien Garroy)

Le Premier ministre Xavier Bettel a reçu Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l’UE, lundi au château de Senningen. Réunion sur la relation future avec le Royaume-Uni, à laquelle ont aussi participé le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, et le ministre des Finances, Pierre Gramegna.

Xavier Bettel a en préambule tenu «à féliciter Michel Barnier d’avoir maintenu l’unité de l’UE lors des négociations. Il est essentiel de poursuivre dans cette voie», a souligné le Premier ministre, assurant que le Luxembourg continuerait d’apporter tout son soutien « pour défendre les intérêts de l’UE » dans les négociations sur la relation post-Brexit.

En ce qui concerne les priorités du Luxembourg lors de ces négociations, le Premier ministre a noté que «compte tenu de l’importance des services pour toutes les économies de l’Union, il est essentiel de trouver une solution pragmatique, efficiente et durable afin d’éviter toute perturbation des marchés. Pour ce qui est des services financiers en particulier, le Luxembourg insiste sur une coopération règlementaire structurée entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, ceci afin d’assurer de la prévisibilité et de la stabilité pour les opérateurs économiques dans ce secteur».

« Nous n’avons pas de pression »

Le ministre Asselborn a pour sa part marqué son approbation sur un accord commercial «très ambitieux» proposé par la Commission. «Le futur accord doit refléter les normes élevées de l’UE en matière sociale, environnementale, climatique et fiscale», a-t-il insisté.

De son côté, le ministre Gramegna a expliqué que «l’approche du gouvernement luxembourgeois consiste à préserver le lien étroit» qui demeure entre les Britanniques et les Européens malgré leur divorce. «Notamment en matière de services financiers, le Luxembourg et la City de Londres y ont tout à gagner», a rappelé le ministre des Finances.

Le Royaume-Uni est entré depuis son départ de l’UE le 31 janvier dans une période de transition, jusqu’au 31 décembre, pendant laquelle il continuera d’appliquer les normes européennes. C’est pendant cette période que devra être négociée la future relation. Les discussions devraient formellement commencer début mars. « La pression du temps, c’est celle que Boris Johnson a choisie. Ce n’est pas nous qui l’avons choisie. Nous n’avons pas de pression », a affirmé Michel Barnier.

LQ

Un commentaire

  1. Le « programme ambitieux » n’a qu’un seul but: faire en sorte que le RU quitte l’UE sans accord pour montrer aux autres ce qu’il en coûte de quitter la grande union des bureaucrates non élus.