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Bourses d’études : Hansen ouvre une porte


Marc Hansen a affirmé rester à l'écoute des étudiants pour mieux équilibrer le système des bourse d'études. (photo Isabella Finzi)

Le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Marc Hansen, a annoncé, samedi, lors de la Réunion européenne des étudiants luxembourgeois (REEL), qu’une adaptation des bourses d’études n’était pas exclue.

Chaque année, les délégations des différents cercles d’étudiants luxembourgeois profitent de la REEL pour faire le point sur l’actualité politique les concernant. Lors de cette édition 2015, la réforme des bourses d’études a dominé les débats. Même si rien n’est encore décidé, le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Marc Hansen, s’est montré ouvert aux propositions formulées pour mieux équilibrer le nouveau système.

L’aide financière pour études supérieures est comme un fil rouge dans le petit monde académique luxembourgeois. Sur ces cinq dernières années, le gouvernement a été obligé de mener en très peu de temps trois réformes du système. La dernière date du mois de juillet 2014 avec en fin de compte quelque 93 millions d’euros de bourses d’études versés par l’État pour soutenir les étudiants luxembourgeois.

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Afin de mieux analyser ces chiffres bruts et de mesurer l’impact de cette nouvelle réforme, le ministère de l’Enseignement supérieur avait commandité en début d’année une étude sur la situation financière des étudiants. Dévoilée en avril, cette étude menée avec les associations estudiantines a servi de base aux discussions menées par les représentants des différents cercles d’étudiants luxembourgeois réunis en cette fin de semaine à Trèves pour la 31 e édition de la Réunion européenne des étudiants luxembourgeois (REEL).

Des inégalités sociales à réduire

Ce rendez-vous annuel reste une plate-forme de premier choix pour faire le point sur les sujets d’actualité concernant les étudiants. Les responsables de l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL) ont profité de l’occasion pour approfondir leur analyse de l’étude du ministère.

Dès la fin septembre, ils avaient revendiqué des adaptations de la bourse sociale, calculée en fonction des revenus des parents de l’étudiant, et de la bourse familiale, basée sur le nombre de jeunes suivant dans un même ménage des études supérieures. « Ces deux bourses ont pour objectif de compenser des inégalités sociales entre étudiants. Or nous avons constaté que ce mécanisme ne fonctionne pas encore comme prévu », a indiqué, samedi, Laurent Cattarinussi, vice-président de l’ACEL, lors d’un débat politique avec le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Marc Hansen.

Concrètement, l’ACEL revendique une augmentation de 50 % de la bourse sociale pour les étudiants issus d’un ménage avec un revenu inférieur ou égal à 2,5 fois le salaire social minimum. Actuellement, cette bourse varie entre 500 et 3 000 euros par an. Deuxième revendication : augmentation de la bourse familiale de 500 à 1 000 euros et prise en compte de tous les enfants à charge du ménage, indépendamment du fait qu’ils suivent des études supérieures ou pas.

Pour l’instant, Marc Hansen ne souhaite pas trop s’avancer. Une porte a cependant été ouverte, samedi, à Trèves. « Je suis à votre écoute. Sans vouloir en dire trop, je peux vous assurer qu’on continue à mener une très large réflexion sur le volet social du système des bourses d’études », a-t-il annoncé devant les participants de la REEL.

Dans les semaines à venir, les responsables de l’ACEL seront appelés à approfondir les discussions avec le ministère de l’Enseignement supérieur. Une adaptation du système est envisagée pour la rentrée académique 2016/2017. « Le secrétaire d’État nous a signalé que nos arguments étaient valables. On va donc continuer à travailler le sujet pour avancer dans la bonne direction », conclut Clifton Cano, président de l’ACEL.

David Marques

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