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Bonne note pour l’université du Luxembourg


La Chambre de commerce a distribué de bons points, avec quelques annotations. (illustration Alain Rischard)

La Chambre de commerce salue le projet de loi de la réforme de l’université… et propose de l’améliorer.

La Chambre de commerce a rendu son avis sur le projet de loi portant sur une adaptation de l’organisation et du fonctionnement de l’université du Luxembourg. Elle estime que «le projet de loi comporte de très bonnes avancées, notamment en ce qui concerne la volonté de doter l’Université d’une plus grande autonomie». Elle salue les adaptations «permettant de consolider et de compléter les organes de décision en faveur d’une gouvernance plus efficace».

L’importance accordée à la coopération avec des institutions et établissements d’enseignement supérieur et de recherche nationaux et internationaux est également saluée par les acteurs économiques. La création de la fonction de professeur affilié a été particulièrement appréciée, car elle «permet de clarifier les modes de collaboration avec le personnel d’entités externes».

Pour la Chambre de commerce, la suppression de la distinction qui était faite entre bachelors/masters académiques et bachelors/masters professionnels est aussi une très bonne chose. «Celle-ci n’avait pas lieu d’être au regard du processus de Bologne, dont la nomenclature ne prévoit pas une telle différenciation.»

Peut mieux faire

Mais la Chambre de commerce estime que le projet de loi est «perfectible». Le texte prévoit ainsi la création d’un centre de gestion pour la formation continue et professionnelle universitaire sous la forme d’un GIE, en remplacement de l’actuelle fondation Institut universitaire international Luxembourg (IUIL). Le nouveau centre serait chargé notamment «de la gestion» (totale ou partielle) de la formation continue et professionnelle offerte par l’université. La Chambre de commerce s’étonne «que cette disposition ait été prise sans concertation préalable avec les chambres professionnelles, qui sont les interlocuteurs naturels en matière de formations de ce type». Par conséquent, elle propose «de les inclure d’office parmi les membres fondateurs du futur GIE.»

La Chambre de commerce craint un certain déséquilibre dans la gouvernance de l’université, dans la mesure où les acteurs du secteur privé n’y sont pas suffisamment représentés. Pour y remédier, elle souhaite l’implémentation d’un conseil consultatif permanent constitué de divers représentants de la société civile et du monde économique, dont les avis seront à prendre en considération au même titre que les avis du conseil universitaire, et une participation du corps académique et d’acteurs externes dans la nomination de tout ou partie des membres du conseil de gouvernance.

Parmi les autres points problématiques figure l’absence d’un dispositif autorisant une validation des acquis de l’expérience (VAE).

La Chambre de commerce s’inquiète aussi de voir que le nouveau texte de loi introduit dans certains passages une quantité considérable de règles détaillées concernant l’organisation de l’université. Un texte parfois trop «pointilleux», qui risque d’entraver la flexibilité de l’université et sa capacité d’adaptation.

Le Quotidien