Alors que la religion pastafarienne n’est toujours pas reconnue par l’État luxembourgeois, le mouvement envisage maintenant de se lancer dans l’arène politique.
Au début du mois, l’Eglise luxembourgeoise du Monstre de Spaghetti Volant (FSM Luxembourg) avait demandé une reconnaissance officielle et un subside de 7,5 millions d’euros. Elle vient d’obtenir une réponse qui ne va pas dans son sens.
Dans un courrier, le Premier ministre, Xavier Bettel, rappelle que « le Gouvernement a entamé, dès sa prise de fonction en décembre 2013, des négociations avec les représentants des communautés religieuses conventionnées et des représentants de différentes communautés religieuses non conventionnées, en l’occurrence les communautés qui avaient à l’époque pris position au sujet du rapport du groupe d’experts chargés de réfléchir sur l’évolution future des relations entre les pouvoirs publics et les communautés religieuses ou philosophiques au Grand-Duché de Luxembourg. L’église pastafarienne n’ayant pas participé aux travaux de ce groupe de travail, elle n’a en conséquence pas été invitée à participer aux discussions et négociations ayant menées à la conclusion des nouvelles conventions. »
Il ne ferme pas la porte à un éventuel financement en précisant que la « communauté devra attendre le vote d’une loi sur les religions et le financement des associations cultuelles reconnues sur base des dispositions légales à inscrire dans notre législation pour pouvoir prétendre à une éventuel financement public. »
Le Pastafarianeschen Spaghettiveräin (PSV)
L’Église ne compte pas en rester là est a fait savoir, par l’intermédiaire de son Vicaire Strangozzi que « ses juristes analysent la réponse ».
« C’est une réponse très diplomatique. L’argumentation qu’uniquement les religions qui ont participé aux négociations sont remboursées est un peu piètre. Les critères de reconnaissance nous restent toujours mystérieux. Que va faire l’État quand, par exemple, une communauté bouddhique demandera une subvention? En tout cas, FSM Luxembourg essayera de figurer dans la prochaine loi sur les religions. Et l’État nous prend enfin au sérieux. Et on projette de fondre un parti politique, le Pastafarianeschen Spaghettiveräin (PSV), qui vise les électeurs monothéistes pratiquants », précise le Vicaire.
En attendant le prochain épisode de ce passionnant feuilleton pastafarien, la FSM Luxembourg aimerait « participer au groupe de travail du cours d’éducation morale et sociale (Wäerteunterricht) ».