Accueil | Politique-Société | Bettembourg : Majoritaires mais toujours dans l’opposition?

Bettembourg : Majoritaires mais toujours dans l’opposition?


Laurent Zeimet devrait conserver son fauteuil de bourgmestre (photographe : Editpress/Didier Sylvestre)

Les socialistes ont beau se maintenir comme premier parti malgré six ans d’opposition, la coalition CSV-déi gréng-DP est en bonne voie pour se maintenir.

La configuration des résultats à Bettembourg fait des écologistes les faiseurs de roi de la future majorité. Quelles que soient les possibilités, chaque fraction visant l’hôtel de ville devra faire appel aux verts. Une situation qui convient bien à Josée Lorsché, forcément très courtisée, qui s’est donné la journée d’hier pour réfléchir.

Elle devait rencontrer hier soir les membres de son parti pour définir la marche à suivre. Bien qu’elle n’ait rien souhaité affirmer «avant de débattre» avec les siens, une tendance se dégageait nettement : la poursuite de l’action menée ces six dernières années en compagnie du CSV et du DP.

La cacophonie née de l’aménagement de la rue de la Gare n’est apparemment pas une cause de défiance majeure. «Lorsque Christine Doerner vote une mention contre l’avis de son parti, c’est un problème propre au CSV. Cela ne nous regarde pas. Et si, au sein d’une coalition à trois, c’est le seul souci qui survient, ce n’est pas très grave», assure-t-elle.

Le LSAP paiera-t-il son opposition frontale?

A contrario, les écologistes gardent une forte rancœur à l’encontre des socialistes, dont l’opposition a été jugée trop frontale, «même sur les projets visant à améliorer la mobilité douce». La campagne du LSAP, pas suffisamment portée sur les problématiques de la mobilité douce, est également pointée du doigt. Le score personnel de Roby Biwer (président de natur&ëmwelt), qui a obtenu davantage de suffrages que la tête de liste Guy Frantzen, pourrait-il infléchir la position? C’est loin d’être gagné.

Ce qui est certain, c’est que les verts peuvent s’allier aux seuls socialistes pour intégrer la majorité, alors que dans l’autre possibilité, ils devront s’allier aux chrétiens-sociaux mais aussi au libéral Gusty Grass. «Si les membres du parti suivent mon raisonnement, alors nous pourrons continuer à trois, mais nous avons beaucoup de nouveaux adhérents – dont des jeunes – et je respecte absolument leur droit à débattre. Si l’on veut convaincre les personnes de faire de la politique, il faut respecter les convictions et les arguments de chacun.»
Josée Lorsché indique que le choix de déi gréng sera officialisé demain.

E. N.