Le conflit social couve depuis de longs mois. Désormais, la dernière goutte pour faire déborder le vase est tombée.
Jeudi soir, l’OGBL a annoncé une «grève imminente» du personnel de la maison de soins An de Wisen à Bettembourg. En cause : le «non-respect de la procédure de conciliation» de la part de la direction, qui milite depuis de longs mois pour réduire sa masse salariale. De plus amples détails sur cette «grève imminente» doivent être donnés ce vendredi lors d’une conférence de presse. Le syndicat va certainement revenir plus longuement sur la position de la direction, qui s’est également manifestée jeudi par voie de communiqué. Dans ce document, les dirigeants de la maison de soins attirent l’attention sur le fait que depuis 2012 elle creuse son déficit. Les pertes d’exploitation au terme de l’année fiscale clôturée le 31 août 2016 se sont élevées à 900 000 euros. La perte globale accumulée depuis 2012 atteindrait aujourd’hui quelque 2,5 millions d’euros.
Pour sauver la mise, la direction a décidé de proposer un régime transitoire sur trois ans à 107 des 205 salariés afin de supprimer les avantages extralégaux pourtant inscrits dans les conventions collectives qui régissent le secteur des soins. «À ce jour, seuls 33 des 107 collaborateurs concernés ont souhaité bénéficier du régime transitoire, ce qui ne permet pas à la résidence de réaliser les économies nécessaires au redressement», déplore la direction dans son communiqué.
Se disant confrontée à un refus de négociation de la part de l’OGBL, elle a décidé de lancer les négociations pour un plan social concernant les 66 membres du personnel qui ne souhaitent pas suivre la proposition de transition. L’OGBL s’est dit hier offusqué et compte contre-attaquer dans les meilleurs délais.
Le Quotidien