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Avec plus de 3 000 cas en trois mois, le virus s’invite en classe


Le jour de la rentrée, le Premier ministre en visite dans une école à Kehlen. À cette époque, le virus semblait offrir aux enfants un moment de répit. Il fut de courte durée.

Depuis la rentrée scolaire, 3 438 cas d’infection ont été détectés parmi les élèves et les enseignants. Ce sont surtout les enfants du fondamental qui sont touchés, car non vaccinés.

Plusieurs députés commencent à s’inquiéter de la situation épidémiologique dans le milieu scolaire eu égard aux chiffres publiés à l’étranger. Partout ailleurs, les enfants de moins de douze ans, en particulier, sont contaminés par le virus, qui circule librement au sein de cette population non vaccinée.

Dans une réponse conjointe des ministres de l’Éducation nationale et de la Santé aux députés Martine Hansen et Claude Wiseler, un graphique illustre la montée en puissance du nombre de contaminations ces dernières semaines.

Entre le 15 septembre et le 21 novembre, 2 234 cas ont été recensés dans l’enseignement fondamental et 1 204 cas dans le secondaire, enseignants compris. Le président du syndicat SNE, Patrick Remakel, déclarait ce jeudi sur l’antenne de RTL qu’il devenait difficile de continuer à assurer l’enseignement dans cette situation. Certaines communes ne seraient plus en mesure de faire fonctionner normalement l’école par manque de personnel enseignant, une denrée rare déjà bien avant la pandémie.

Tests rapides et port du masque pour les enseignants sont des mesures qui pourraient améliorer la situation, selon le syndicaliste. En tout cas, le taux d’incidence des nouveaux cas dans la population scolaire est actuellement plus élevé dans l’enseignement fondamental actuellement qu’il ne l’était l’an dernier à la même période.

 

En revanche, ce taux est moins élevé d’une année sur l’autre pour les lycéens. «Cela s’explique par le fait que 70 % des élèves du secondaire sont vaccinés, ce qui freine la circulation du virus et démontre par là même l’efficacité du vaccin», explique le gouvernement dans sa réponse à la question parlementaire.

Le taux d’incidence élevé chez les plus jeunes s’expliquerait aussi par le fait que les autotests sont réalisés plus fréquemment et révèlent de nombreux cas positifs. La semaine du 8 novembre, 118 cas ont ainsi été détectés au fondamental via les autotests, ce qui représente 40 % de l’ensemble des cas de cette même semaine.

Les autotests sont donc à considérer comme nécessaires pour éviter la propagation du virus, selon la réponse conjointe des ministres de l’Éducation nationale et de la Santé. Même si les députés se plaignent d’un manque de communication concernant la situation épidémiologique dans le milieu scolaire, les ministres tiennent à rassurer sur le bon fonctionnement du comité de pilotage interministériel qui se réunit deux fois par semaine depuis le début de l’année scolaire.

Il évalue la situation, discute des problèmes concrets et fait des propositions pour y remédier, quand ce ne sont pas des recommandations, dès que de nombreux cas sont détectés dans une même école. Dans ce cas, c’est le scénario 4 qui est mis en place, lorsque plusieurs classes sont touchées dans une école ou plus de cinq cas positifs dans une même classe.

Peu d’hospitalisations

Le rapport hebdomadaire de la direction de la Santé publié mercredi indique qu’actuellement l’école Boudersberg à Dudelange compte une classe en quarantaine, l’école Raoul-Follereau à Rambrouch également, alors qu’à l’école Chemin Rouge de Sanem, quatre classes ont été mises en quarantaine avec dérogation de sortie pour fréquenter les cours et deux autres classes ont été mises en quarantaine sans dérogation de sortie.

Ces chiffres, qui peuvent paraître alarmants, n’entraînent pas une hausse des hospitalisations. Les ministres indiquent qu’il est extrêmement rare qu’un enfant ou un adolescent se retrouve dans un service de soin, et ce, depuis le début de la pandémie. Aucun décès n’a été à déplorer dans cette catégorie d’âge au Luxembourg.

En revanche, les non-vaccinés de la catégorie des 50 ans et plus risquent de venir saturer les services hospitaliers dans les prochaines semaines vu la hausse des contaminations. Les ministres préviennent qu’à ce moment-là de nouvelles mesures pourraient être décidées et ils sont actuellement en discussion pour en proposer aussi concernant les enseignants et les élèves.

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Geneviève Montaigu

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Un commentaire

  1. Luxo choqué

    Photo à bannir. Le premier XB devant une classe avec élèves supposés pas tricher à l’école !!! Mauvais exemple avec son PLAGIAT 96 % dans mémoire à l’université louche Nancy !!!