Validées vendredi par le Conseil de gouvernement, les adaptations de la réforme de l’assurance dépendance ont également reçu l’aval des partenaires sociaux. Une enveloppe budgétaire de 19 millions d’euros sera débloquée pour lever des incohérences et améliorer la prise en charge des bénéficiaires.
Mercredi, le ministre de la Sécurité sociale Romain Schneider a présenté le contenu de la réforme revue et corrigée aux côtés du président de la Confédération des prestataires d’aides et de soins (Copas), Marc Fischbach, et de Carlos Pereira, qui représentait l’OGBL.
La mesure la plus contestée concernait les courses-sorties. Il s’agit d’un dispositif qui permettait jusqu’à présent aux bénéficiaires de l’assurance dépendance d’avoir recours à un encadrement individuel pour effectuer leurs achats, se rendre à la pharmacie ou se rendre chez le médecin. Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, ces courses-sorties n’étaient plus clairement ancrées dans le texte, même si, selon l’interprétation du ministre, elles restaient parfaitement possibles.
En fin de compte, la course-sortie est à nouveau ancrée dans le texte. Pour les personnes ayant droit à une garde, il sera ainsi à nouveau possible d’effectuer des déplacements à l’extérieur de son domicile avec un accompagnateur, dans la limite de quatre heures par semaine.
Plus de flexibilité
Une plus grande flexibilité reste un des objectifs majeurs de la réforme. Désormais, les maisons de soins et foyers de jour devraient aussi à nouveau disposer de plus de certitudes au niveau de la planification.
Les personnes les plus vulnérables, notamment atteintes de démence ou grièvement handicapées, vont voir la durée maximale de garde en groupe augmenter de 40 à 56 heures par semaine. «De même, le forfait de 4 heures par semaine pour les activités d’accompagnement de la personne dépendante dans un établissement à séjour continu (AAE) pourra être porté à 10 heures par semaine lorsqu’il y a un besoin de la personne dépendante pour un encadrement spécifique et personnalisé nécessitant une surveillance soutenue».
Malgré le coût supplémentaire de 19 millions d’euros, dont 7,6 millions d’euros seront pris en charge par l’État, la pérennité financière de l’assurance dépendance reste garantie, a conclu Romain Schneider.
David Marques