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Assurance dépendance : des ajustements de la réforme possibles


L'assurance couvre en premier lieu les frais des aides et des soins nécessaires aux personnes en état de dépendance. (illustration Hervé Montaigu)

Le ministre de la Sécurité sociale se dit prêt à assumer «sa responsabilité politique» pour ajuster la réforme de l’assurance dépendance, en vigueur depuis le 1er janvier. Sur le terrain, l’impatience s’accentue.

Le gouvernement, les prestataires réunis sous le toit de la Copas, et les syndicats OGBL et LCGB, restent d’accord sur le fait que l’intérêt du patient doit primer dans une discussion souvent très technique sur la controversée réforme de l’assurance dépendance.

Le ministre de tutelle attend les conclusions d’un groupe de travail pour procéder à des adaptations du texte de loi et des règlements qui en découlent. Ce groupe doit affiner l’évaluation de la réforme. Les conclusions de ce groupe de travail seront mises sur la table lors d’une nouvelle réunion de suivi fixée au 29 mai.

L’assurance dépendance couvre les frais des aides et des soins nécessaires aux personnes en état de dépendance. Au niveau des prestations, l’assurance dépendance prend notamment en charge les aides et soins dans les domaines de l’hygiène corporelle, de la nutrition ou de l’habillement et de la mobilité.

Les « courses-sorties » objets de discorde

Elle prend également en charge des activités d’appui à l’indépendance (individuelles et en groupe), dont font partie les « courses-sorties ».

Une grande partie de la querelle sur la réforme de l’assurance dépendance porte justement sur les « courses-sorties ». Ces dernières ne sont plus inscrites au sens strict du terme dans la réforme. Mais elles existent toujours, comme l’a souligné à plusieurs reprises le ministre de la Sécurité sociale. Début février, Romain Schneider avait déjà précisé que les nouvelles activités en groupe peuvent être converties en courses-sorties individualisées. «Cela est précisé dans une circulaire émise par la Caisse nationale de santé et les sorties individuelles sont aussi prises en charge», a encore rappelé lundi le ministre.

L’incertitude continue cependant de demeurer sur le terrain. «Au niveau du budget, tout semble réglé. Mais il faudra bien préciser et compléter le texte», fait remarquer Carlos Pereira, membre du comité exécutif de l’OGBL en charge des questions sociales. «La qualité doit primer, tout comme la mise en pratique de la réforme sur le terrain. Je compte donc préciser ces dispositions spécifiques, sur la base d’une adaptation du règlement ou du texte de loi», promet Romain Schneider.

David Marques

Retrouvez notre dossier complet sur ce sujet de l’assurance dépendance, dans Le Quotidien papier du mardi 8 mai