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Alphabétisation en français : 150 nouvelles classes nécessaires


Le projet «Alpha Together Growing – Literacy in French», qui vise à promouvoir davantage le français dans les écoles luxembourgeoises, doit s’étendre dans tout le pays d’ici cinq ans.

Attaqué sur le multilinguisme la semaine passée, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, promeut cette semaine son projet «Alpha Together Growing – Literacy in French», dans une réponse à une question parlementaire de la députée LSAP Francine Closener.

Ce-dernier, mis en place en 2022, semble en effet porter ses fruits : un bilan intermédiaire très positif a été dressé dans quatre écoles fondamentales l’an dernier. Pour rappel, le projet Alpha – Together Growing (ou « Zesumme Wuessen » en luxembourgeois) est une initiative lancée par le ministère de l’Éducation nationale dans le but de renforcer l’alphabétisation en français et en allemand chez les élèves du pays.

Ce projet fait partie d’un effort plus large pour améliorer les compétences en lecture et écriture, et se concentre sur les premières étapes de l’éducation (notamment pour les élèves des cycles 1 et 2 de l’enseignement fondamental). Fort de ce premier succès, le ministère souhaite donc l’étendre dans toutes les écoles primaires du pays à partir de 2026.

98 nouveaux postes d’enseignants

Pour ce faire, le ministre DP a identifié les écoles susceptibles de nécessiter de nouvelles classes. «Selon les modélisations réalisées, environ 150 nouvelles classes seraient nécessaires dans 100 communes pour une mise en œuvre complète d’ici 2030-2031.», explique-t-il.

Soit, en moyenne, un à deux nouveaux locaux par commune. «Les directions régionales responsables des écoles concernées ont été informées et travaillent avec les écoles et les autorités locales pour analyser la situation de manière détaillée.», a-t-il ajouté, soulignant que des équipements et installations supplémentaires pourraient être envisager «en collaboration avec les communes» pour chaque école.

Davantage de places, qui nécessiteront forcément davantage de professeurs. Les calculs du MENJE estiment ainsi qu’une généralisation nationale du projet Alpha nécessitera la création de 98 nouveaux postes dans l’enseignement fondamental d’ici cinq ans, ce qui représente 13,6 % des postes à créer dans cette période.

Toutefois, le projet devrait, à long terme, permettre des économies en réduisant notamment les prolongations des parcours scolaires, promet Meisch.

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