Mis dans l’embarras par une entrevue privée fin 2012 avec un ancien agent alors qu’il officiait comme vice-président de la Commission d’enquête parlementaire sur le Service de renseignement de l’État (SREL), Xavier Bettel devra s’expliquer mardi prochain à la Chambre des députés.
Jeudi, la Conférence des présidents a donné suite à la demande du CSV pour que l’actuel Premier ministre vienne expliquer les tenants et aboutissants de cette mystérieuse entrevue. À l’époque, Xavier Bettel avait reçu en privé l’ancien agent André Kemmer qui figurait au centre de l’affaire sur les dysfonctionnements au SREL. Il n’avait pas informé la Commission d’enquête parlementaire de cette entrevue et avait encore participé à l’audition officielle de l’ancien agent avant de démissionner de son poste.
Ce n’est qu’après les révélations de cette semaine par nos confrères du Wort et de RTL que Xavier Bettel a avoué que le sentiment d’avoir été «instrumentalisé» par André Kemmer l’avait amené à démissionner de la Commission d’enquête. Il a également admis avoir commis une «erreur» en ne communiquant pas plus ouvertement sur cette entrevue privée.
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Le CSV est décidé à mettre la pression sur le Premier ministre. L’option de lancer une motion de défiance a même été avancée si les explications de Xavier Bettel ne sont pas jugées satisfaisantes. De leur côté, les partis de la majorité ne devraient pas manquer de souligner les responsabilités du CSV dans l’affaire du SREL.
Un deuxième volet de cette nébuleuse affaire sera traité mardi. Sur demande de déi Lénk, le point sera fait sur les différentes enquêtes judiciaires ouvertes dans la foulée de l’affaire du SREL.
Le Quotidien