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Accidents mortels et graves : ce que prévoit le gouvernement


Les routes du pays ont été particulièrement endeuillées l'an dernier, avec 36 personnes tuées et 273 grièvement blessées. (archives Fabrizio Pizzolante)

Le gouvernement a présenté son plan d’action «Sécurité routière», qui courra jusqu’en 2023. Il se décline en 31 mesures, dont deux tiers sont de type préventives, le tiers restant des mesures étant répressives.

Avec pas moins de 36 tués et 273 blessés graves, les routes du pays ont connu une année 2018 très noire par rapport aux années précédentes, et le gouvernement entend bien prendre cette problématique vitale à bras-le-corps.

Objectif zéro

Le ministre François Bausch a posé le cadre de son plan d’action mis à jour, selon la volonté gouvernementale suivante, inscrite dans la déclaration du gouvernement Bettel II : «La stratégie nationale «Vision zéro» – c’est-à-dire zéro mort et zéro blessé grave – sera poursuivie afin de combattre le fléau des accidents sur nos routes. Le plan d’action et de prévention actuel sera adapté et un plan contre les accidents des motards sera mis en place.»

Afin de parvenir à cet objectif, 31 mesures ont été inscrites dans ledit plan. «Deux tiers d’entre elles sont préventives, tandis qu’un tiers des mesures est de type répressif», a souligné le ministre.

Au niveau des mesures préventives, le gouvernement prévoit ainsi, entre autres, de continuer le déploiement des radars automatiques sur le réseau routier («sans pour autant en installer dans tous les recoins du pays», dixit François Bausch), d’installer des «radars tronçons» (un projet pilote se déroulera sur la N11, entre Gonderange et Waldhaff, au cours du deuxième semestre 2019, tandis qu’une mise en service effective de ce type de radars est prévue pour le début de l’année 2020), se pencher sur l’opportunité et la faisabilité de réduire de façon ponctuelle la vitesse maximale sur certains tronçons routiers hors agglomération, ou encore d’assurer la crédibilité et la visibilité des limitations de vitesse, en particulier dans les zones à trafic apaisé.

À noter que toutes ces mesures s’inscrivent dans la volonté de remporté le défi n°1 (sur 11 au total, voir encadré), qui est de «dissuader les excès de vitesse», celle-ci restant la première cause des accidents graves et mortels.

Claude Damiani

11 défis pour sauver des vies

›Dissuader les excès de vitesse
›Réduire la conduite sous influence : alcool, drogues, médicaments
›Promouvoir les équipements de sécurité
›Renforcer la vigilance au volant / réduire les comportements dangereux
›Protéger les usagers vulnérables : piétons, cyclistes et motocyclistes
›Rendre les infrastructures routières plus sûres
›Mener une politique cohérente de prévention d’accidents
›Améliorer la formation des conducteurs
›Poursuivre la sensibilisation et l’éducation routières
›Mener des contrôles policiers efficaces
›Revoir le système des sanctions

Une infraction pour les « badauds »

L’une des grandes nouveautés de ce plan d’action «sécurité routière» vise à «renforcer la vigilance au volant et réduire les comportements dangereux», ainsi qu’à «préserver la sécurité et la fluidité du trafic en cas d’accident, en particulier sur le réseau autoroutier».
Concrètement, le gouvernement annonce «étudier l’opportunité d’introduire une nouvelle infraction pour badauds», qui sera sanctionnée d’un avertissement taxé à 145 euros et d’un retrait de 2 points du permis de conduire.

Un commentaire

  1. je suis vraiment attristé de ces mesures à nouveau démagogiques, punitives et liberticides du Ministre. Que l’Administration commence par balayer devant sa porte avant de traquer les usagers normaux. il suffit de constater que les accidents ont lieu les nuits de week-ends et contre les arbres. Contrôler les drogues et protéger les arbres en bord de route donnera beaucoup plus de résultats. La limitation à 90 dans les tunnels est aussi néfaste (brusque ralentissements)- en Suisse, c’est 100!