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70 ans de relations diplomatiques avec le Canada


L'ambassadeur canadien en BeLux, Denis Robert, avec le président de la Chambre des députés, Mars Di Bartolomeo. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Le Canada a fêté, mercredi soir, ses 70 ans de relations diplomatiques avec le Luxembourg, au Cercle-Cité.

C’est en fin diplomate que l’ambassadeur du Canada pour la Belgique et le Luxembourg a choisi la date du 17 juin pour célébrer la fête nationale du pays et commémorer soixante-dix ans de relations diplomatiques avec le Luxembourg. Car la fête nationale canadienne, qui commémore l’émancipation de l’Angleterre, est le 1er juillet, soit la date du début de la présidence de l’Union européenne par le Grand-Duché. «Nous ne pouvions pas organiser des célébrations ce jour-là, reconnaît l’ambassadeur Denis Robert. Alors nous avons décidé d’avancer un peu l’événement.»

Le pays à la feuille d’érable tenait tout particulièrement à se montrer au Luxembourg, 70 ans après l’établissement d’une relation officielle entre les deux nations, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Habituellement organisée à Bruxelles, la soirée a eu lieu au Cercle-Cité, à Luxembourg, avec petits plats dans les grands et symboles à tous les étages. Un gendarme royal, plus connu comme membre de la police montée, accueillait ainsi les invités. Au même moment, le baryton David John Pike ou sa compatriote Ann Vriend faisaient vibrer leurs cordes vocales pour égayer la soirée.

D’importants échanges financiers

Les deux amis de soixante-dix ans s’apprécient et le montrent. En 2014, les investissements canadiens au Luxembourg ont atteint 22 milliards d’euros, soit la cinquième destination mondiale des capitaux canadiens. Rien d’étonnant quand on sait que le Canada est un expert des fonds de placement et qu’il a trouvé au Luxembourg un terrain de jeu favorable pour maximiser leurs profits. Mais l’ambassadeur préfère mettre l’accent sur sa priorité actuelle, la signature des traités transatlantiques. «Je ne comprends pas pourquoi les Européens se braquent contre les accords transatlantiques, ils ne peuvent que bénéficier aux deux continents», prévient-il. Inlassablement, le diplomate travaille ainsi à Bruxelles pour tenter de lever les réticences des décideurs européens.

L’exemple de son pays, un des rares, à l’instar du Luxembourg, à voir son triple A maintenu par les agences de notation, riche d’un sous-sol dont les ressources semblent illimitées, et à la croissance constante, sert son propos. Mais il ne faudrait pas non plus oublier que le Canada reste un des principaux pollueurs mondiaux et que sa croissance est le fruit d’un libéralisme économique qui ne fait pas toujours l’unanimité de l’autre côté de l’Atlantique.

LQ