Inspiring More Sustainability (IMS) Luxembourg veut éradiquer d’ici 2020 les éléments en plastique à usage unique utilisés au quotidien par ses entreprises partenaires.
Toutes ces entreprises ont signé le manifeste « Zero Single-Use Plastic » d’Inspiring More Sustainability (IMS) Luxembourg. Elles se sont engagées à réduire de 145 tonnes la quantité de déchets plastiques à usage unique. Ce chiffre correspond à une prévision du nombre de gobelets en plastique et touillettes, de bouteilles en plastique, de récipients, d’emballages de snacks, d’assiettes et de couverts en plastique, de pailles, de lingettes, de sac plastiques et autres ballons de baudruche, consommés par 49 des entreprises signataires d’ici à fin 2020, soit 2 000 kilomètres de déchets plastique mis bout à bout.
Les entreprises s’engagent à mettre un terme à l’utilisation de ces produits. Certaines veulent même aller plus loin, selon Nancy Thomas, la directrice d’IMS. Le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable soutient cette initiative dans le cadre d’une convention cadre et veut placer le Luxembourg à l’avant-garde de la lutte contre le plastique à usage unique, qui s’inscrit dans la volonté exprimée dans le programme gouvernemental « de protection de l’environnement, préservation des ressources et lutte contre les déchets ». Le ministère travaille d’ailleurs actuellement à la stratégie « Null Offall Lëtzebuerg » (NDLR : « zéro déchet Luxembourg »).
IMS Luxembourg accompagne les entreprises et les organismes signataires comme l’ABBL, Sodexo, Freelens, Moovee ou encore la BEI, dans cette volonté de changement. Des groupes de travail ont été organisés autour des thématiques de la restauration, de la bureautique et du ménage, ainsi que de l’évènement et de la communication. Les représentants des entreprises dans ces groupes réfléchissent à des solutions ou à des alternatives. Ils servent ensuite de multiplicateurs auprès des autres employés.
Un coût énorme pour l’environnement
Cette année, IMS veut changer les habitudes des employés et travailler avec les fournisseurs des entreprises pour mettre en place des solutions durables. Il s’agira de la deuxième phase du projet, qui aura lieu selon le même mode de fonctionnement par ateliers et groupes de travail. Selon Nancy Thomas, la Grèce et la République tchèque veulent reprendre le fameux manifeste élaboré par l’IMS pour tenter de l’appliquer à leurs entreprises.
Très majoritairement non biodégradable, le plastique cause des dommages massifs à l’environnement dont le coût d’ici à 2030 s’élèverait à 22 milliards d’euros, selon IMS. De 6 à 8,5 millions de tonnes de plastique rejoignent les océans chaque année. Des prévisions estiment qu’en 2050 les mers contiendront plus de masse plastique que de poissons. Les plastiques à usage unique constituent à eux seuls 85 % de la pollution des océans. Si cette tendance venait à perdurer, selon IMS, 12 milliards de tonnes de plastique se retrouveraient dans les décharges et l’environnement en 2050.
Sophie Kieffer