Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans le pays agressé par son voisin russe, l’équipe luxembourgeoise est composée d’une trentaine de personnes.
Il y a un peu plus de deux ans, la Russie envahissait l’Ukraine et marquait les prémices d’un conflit majeur. Quelque 6,4 millions de personnes, depuis, ont fui le pays et près de 3,7 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur même du pays. Présente depuis le début de la guerre, la Croix-Rouge luxembourgeoise agit notamment dans le domaine de la réhabilitation de bâtiments en choisissant, selon Myriam Jacoby, la coordinatrice des programmes Ukraine, «des projets qui ont beaucoup d’impact et qui permettent d’aider un maximum de personnes». L’équipe luxembourgeoise, composée d’une trentaine de personnes, est principalement active dans les régions de Dnipro et Donetsk.
«Une croissance des attaques»
À Dnipro, l’équipe de la Croix-Rouge luxembourgeoise a aidé à la reconstruction d’une maternité de l’hôpital universitaire, touchée par des bombardements. «On a remplacé 600 mètres carrés de fenêtres afin de pouvoir garantir la continuité des soins, car par mois, il y a environ 20 000 consultations dans cet établissement», explique Myriam Jacoby. Au total, l’ONG luxembourgeoise a réparé 32 hôpitaux dans plusieurs villes ukrainiennes. «On a soutenu 62 hôpitaux avec de l’équipement et des consommables médicaux pour permettre d’assurer les soins auprès de la population. Ça couvre au total 4 millions de personnes», précise la coordinatrice des programmes Ukraine. En plus des hôpitaux, la Croix-Rouge luxembourgeoise a également réhabilité deux centres d’accueil pour les déplacés internes. «On a actuellement déjà réparé 2 000 maisons et appartements en Ukraine», détaille-t-elle. Des projets qui vont continuer cette année encore. «Nous allons réparer 600 maisons en Ukraine et travailler avec les hôpitaux dans lesquels il y a le plus de déplacés internes», ajoute Myriam Jacoby.
Sur place, l’équipe de la Croix-Rouge luxembourgeoise décrit une situation compliquée avec une «augmentation, depuis la fin mars, des attaques au niveau du front», explique la coordinatrice des programmes Ukraine. Pour elle, «le soutien des autres nations à l’Ukraine reste primordial pour que le pays puisse se protéger des attaques ciblées directement sur les civils».
