Les douanes ont contrôlé une camionnette en pleine nuit près de Yutz, le 5 juin dernier. Son conducteur transportait 588 litres d’alcool fort. L’homme, un Sri-Lankais connu défavorablement des autorités, écope d’une amende salée et d’un mandat d’arrêt.
L’histoire se répète. Les douaniers pourront bientôt contrôler les yeux fermés. Le 5 juin 2022, les agents interceptent une camionnette qui circule sur l’A31. Le contrôle se déroule prêt de Yutz.
Le conducteur, seul à bord, transporte 588 litres d’alcool : 462 litres de vodka, 42 litres de rhum, 84 litres de whisky provenant du Luxembourg où la fiscalité sur ces produits est réduite.
Non seulement, il n’avait pas de tickets pour justifier son achat mais il a surtout explosé les quotas autorisés. Il est possible d’acheter et de transporter, au sein de l’Union européenne, 10 litres d’alcool fort, 90 litres de vin, 110 litres de bière (cumulés) sans être inquiété.
Déjà condamné cette année
Le conducteur est un Sri-Lankais, comme beaucoup de compatriotes arrêtés, venus pour alimenter des épiceries de la région parisienne. Il raconte qu’il a payé un type, en cash, sur un parking. Des commanditaires lui auraient donné 400 euros pour faire le trajet et livrer l’alcool à Bobigny.
La représentante des douanes rappelle que le prévenu, absent de son procès à Thionville mardi, est connu. Son casier judiciaire compte neuf condamnations, et la dernière n’est pas vieille : elle a été prononcée quelques semaines avant son arrestation à Yutz, pour une détention illicite de tabac.
Thavanathan Nagalingam écope cette fois d’un an de prison ferme. Le tribunal prononce un mandat d’arrêt à son encontre pour s’assurer qu’il effectue sa peine. L’amende douanière, elle, s’élève à 15 000 euros, soit la valeur de l’alcool saisi en France. Toutes les bouteilles sont confisquées, vouées à destruction.