Six sapeurs-pompiers de Paris en garde à vue depuis samedi dans le cadre d’une enquête pour « viols en réunion » vont être présentés dans la journée à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, a annoncé lundi le parquet.
Au total, huit soldats du feu avaient été placés en garde à vue samedi après la plainte d’une étudiante norvégienne de 20 ans qui dénonçait des faits de viol en réunion survenus dans la nuit de vendredi à samedi, selon une source proche du dossier, confirmant les informations du Parisien qui a révélé l’affaire ce week-end.
À l’issue de 48 heures de garde à vue dans les locaux du 3e district de police judiciaire, six d’entre eux âgés de 23 à 35 ans ont été présentés lundi matin à la section des affaires militaires du parquet de Paris.
Ils doivent désormais comparaître dans la journée devant un juge d’instruction « dans le cadre d’une information judiciaire qui sera ouverte des chefs de viols en réunion et non-empêchement de crime », a indiqué le parquet.
Selon deux sources proches de l’enquête, tous ne sont pas impliqués dans les faits de viol, certains d’entre eux étant soupçonnés de « non-empêchement de crime ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, un des pompiers s’était rendu vers 4h du matin à la caserne Plaisance, dans le 14e arrondissement de la capitale, accompagné de cette étudiante norvégienne rencontrée lors d’une soirée arrosée dans un bar, a expliqué la source proche du dossier, précisant qu’il ne faisait pas partie des hommes présentés lundi à la justice.
Devant les enquêteurs, la jeune femme « a décrit une relation consentie avec ce pompier et ensuite des relations imposées par d’autres », a-t-on ajouté de même source.
L’étudiante s’est alors enfermée dans les toilettes avant de quitter les lieux. Elle a été retrouvée, en état de choc, par une de ses amies au petit matin.
AFP