Les faits se sont déroulés le mercredi 3 décembre, en début d’après-midi. Ils concernent des adolescents âgés de 14 à 17 ans, scolarisés au lycée professionnel régional André-Citroën de Marly, établissement spécialisé dans les métiers de l’automobile et situé rue du 11e-Régiment-d’Aviation. Un couple de parents estimant leur fille victime d’autres élèves du lycée avait déposé plainte quelques jours plus tôt. Le parquet de Metz n’a pas précisé le motif exact de la plainte.

«Les faits se sont envenimés sur les réseaux sociaux où un rendez-vous a été donné, soi-disant pour s’expliquer», a indiqué le maire de Marly. Les parents de l’adolescente, deux de leurs enfants et trois amis de ces derniers ont retrouvé les quatre jeunes qu’ils incriminaient sur la zone d’activités Marly-Frescaty, à moins d’un kilomètre du lycée.

Un cran a été franchi lorsque le père de famille a sorti deux bouteilles contenant ce qui pouvait ressembler à de l’eau et en a aspergé deux jeunes. Il s’agissait d’essence. « Il a sorti un briquet, mais l’une des victimes est parvenue à le lui faire tomber des mains en lui assénant un coup de pied», témoigne une source policière.

Comparution immédiate

Les auteurs des violences – sept personnes au total – ont pris la fuite en voiture. Ils ont été interpellés à Metz peu de temps après par les policiers de la BAC (Brigade anticriminalité). Ils se trouvaient en possession de trois couteaux et d’un poing américain.

«Les deux majeurs et les cinq mineurs mis en cause, qui reconnaissent globalement les faits, ont été présentés cet après-midi au parquet de Metz pour ces faits de violences aggravées», a fait savoir le parquet. Les parents devraient être jugés ce lundi en comparution immédiate. Le parquet de Metz a requis en attendant l’audience, leur placement en détention provisoire. Quant aux adolescents, ils devraient être placés sous contrôle judiciaire et jugés le 4 mars par le tribunal pour enfants.

«Voilà dix ans que je siège au conseil d’administration de cet établissement, c’est bien la première fois qu’il s’y produit un tel évènement», a déclaré le maire de Marly. «Il s’agit d’une délinquance importée, aucun des élèves impliqués n’est domicilié à Marly», insiste-t-il. Selon nos informations, les mis en cause sont issus d’une même famille originaire de Woippy.