«Fais attention, tu es sur écoute…»
Parce qu’il avait glissé en février 2013, lors d’un bal de carnaval à Kehlen, cette phrase à un ami suspecté de trafic de drogue, un douanier de la brigade de stupéfiants de Rumelange avait été condamné en première instance pour violation du secret professionnel à 3 000 euros d’amende.
En faisant appel, le quadragénaire assisté de Me Laurent Limpach a obtenu gain de cause. Mardi après-midi, la Cour d’appel l’a en effet acquitté. Jusqu’au bout, le prévenu de 40 ans s’était dédouané. «Je n’étais absolument pas au courant qu’une enquête policière était en cours», avait-il insisté. Déjà face aux premiers juges, il avait expliqué avoir juste voulu faire peur à cet ami, qui plongeait à l’époque régulièrement dans la drogue, «afin qu’il change son mode de vie». Il a visiblement convaincu la Cour…
À entendre les réquisitions du parquet général, cela n’était pas sûr du tout qu’il ait fait une bonne opération en interjetant appel. Au vu de la gravité des faits et de ses contestations, son représentant avait estimé qu’une amende ne suffisait pas. Il avait donc aussi requis une peine de prison de trois mois avec un éventuel sursis contre le douanier, qui travaille aujourd’hui dans un autre service. Mais les magistrats de la Cour en sont arrivé à une autre conclusion.
Fabienne Armborst