Un total de 55 morceaux de corne de rhinocéros ont été saisis dans l’aéroport de Hanoï, ont rapporté les autorités dimanche, alors que le pays tente d’enrayer le trafic d’animaux sauvages.
Le Vietnam est un haut lieu de consommation et une plaque tournante de cette contrebande de faune sauvage qui s’élève à des milliards de dollars. Une cargaison soigneusement dissimulée dans des moules en plâtre a éveillé les soupçons de la police et conduit jeudi à la découverte de 125 kilogrammes de corne de rhinocéros à l’aéroport international de Noi Bai à Hanoï. Des images de la saisie montrent des morceaux de corne de rhinocéros sur une table et des policiers brisant les moulages.
« Il a fallu une demi-journée pour les casser », a déclaré un agent à l’AFP. Le pays d’où provient la cargaison n’est pas connu. La corne de rhinocéros est particulièrement prisée et un kilo peut atteindre jusqu’à 60 000 dollars (54 000 €). Transformée en poudre, elle est recherchée au Vietnam pour de prétendues vertus aphrodisiaques et médicinales. Le même jour, jeudi, la police avait arrêté trois suspects après la découverte de sept tigres congelés dans une voiture sur un parking de Hanoï.
La semaine dernière, Singapour avait saisi près de neuf tonnes d’ivoire et un grand stock d’écailles de pangolin destinés au Vietnam. Les défenses d’éléphant, les pangolins, les tigres et les cornes de rhinocéros sont vendus sur le marché noir au Vietnam ou introduits clandestinement en Chine.
Hanoï s’est depuis longtemps engagé à combattre le trafic d’animaux mais les défenseurs de la nature estiment que le marché noir perdure en raison de contrôles défaillants.
LQ/AFP