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Vente de stupéfiants : le prévenu réfute être un dealer


Le prévenu prétend vendre de temps à autre de la drogue pour financer sa propre consommation. 

La recherche d’emploi de Kennedy étant restée infructueuse, le tribunal le soupçonne d’avoir arrondi ses fins de mois en vendant des stupéfiants.

Je ne suis pas un dealer», clame Kennedy. Ce Nigérien de 42 ans est venu au Luxembourg pour trouver un emploi. Avant, il travaillait dans la restauration en Grèce. Mais la 7e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg doute de ses véritables intentions. «Avez-vous trouvé une autre activité en tant que dealer?», l’interroge le président.

Le prévenu a été arrêté par la police le 14 novembre dernier alors qu’il venait de vendre deux boules de cocaïne à des toxicomanes. Il était également en possession de sept boules d’héroïne et de dix-sept boules de cocaïne pour des poids totaux de 2,5 et 9,5 grammes. La chambre du conseil lui reproche également deux ventes de quantités indéterminées de cocaïne à deux toxicomanes dont les contacts ont été trouvés dans son téléphone.

«J’avais acheté le téléphone à 80 euros à Longwy, où je vis chez un ami. Les contacts étaient déjà dedans», se justifie Kennedy. «Je vends de temps en temps un peu de drogue pour financer ma propre consommation. Quand je sors boire un verre, j’aime bien consommer de la cocaïne.» Le tribunal ne le croit toujours pas. «En Autriche, vous n’avez pas non plus travaillé en cuisine. Vous y avez été condamné à quatre reprises pour des ventes de stupéfiants. Sont-ce des erreurs judiciaires?», lance le juge.

De petites quantités

Kennedy répond qu’il ne vendait pas beaucoup. Son ami mécanicien l’héberge et le prévenu se rend à Luxembourg les mardis et mercredis pour manger dans une association en attendant de trouver un travail.

Le procureur a requis une peine de 24 mois et une amende appropriée à son encontre. Étant donné ses précédentes condamnations, Kennedy n’a plus droit à un sursis. Son avocat, Me Says, a demandé au tribunal de réduire la peine qu’il prononcera au strict minimum et de renoncer à une amende. Le prévenu n’a pas vendu de grandes quantités et serait arrivé dans la région un mois avant les faits. De plus, il serait en aveux et il n’y aurait «rien au dossier pour corroborer» les reproches de vente aux deux toxicomanes.

Le prononcé est fixé au 25 avril prochain.