Énervée, Ludmila a commis ce qui s’apparente à un délit de fuite et a été violente avec Daniel dont elle venait d’emboutir la voiture. Daniel, paniqué, a tenté de la retenir.
Ludmila pensait avoir dégotté une place sur un parking de supermarché quand Daniel s’est engouffré dedans sous son nez. Elle est alors descendue de sa voiture, oubliant de tirer son frein à main. Les deux voitures se sont retrouvées parechoc contre parechoc. Cette Brésilienne de 40 ans est accusée de délit de fuite et de coups et blessures volontaires.
«J’ai voulu faire un constat à l’amiable», raconte Daniel dont la voiture a été endommagée. «Elle s’est adressée à moi assez fort dans une langue que je ne connais pas, avant de remonter à bord de sa voiture et de partir.» Immédiatement, Daniel a pris la plaque d’immatriculation en photo.
«Elle s’est arrêtée un peu plus loin. Je suis allé la rejoindre. J’ai à nouveau fait une photo», poursuit l’automobiliste. Mais Ludmila aurait balancé son smartphone au sol. Daniel a ensuite voulu retirer les clés de son véhicule pour l’empêcher de quitter les lieux. «Elle m’a poussé et m’a giflé», a accusé celui qui a pour 1 000 euros de dégâts sur sa voiture.
«Je n’ai pas vu de coup»
La prévenue conteste avoir frappé Daniel. C’est tout juste si elle l’a bousculé. Et, dit-elle, elle n’a pas constaté de dégâts sur les voitures à la suite du choc. Sinon, elle ne serait pas partie. «On voit les dommages sur les photographies réalisées par la police», constate la présidente de la 18e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg.
Des témoins et des images de vidéosurveillance du parking attestent de l’agression à l’encontre de Daniel, selon la représentante du ministère public. «Je n’ai pas vu de coup porté à Monsieur et à aucun moment les agents verbalisants ne parlent d’un coup porté dans leur analyse des images», a affirmé l’avocate de Ludmila.
La représentante du ministère public a proposé d’interrompre l’audience et de remettre l’affaire au 9 octobre prochain pour permettre aux deux parties ainsi qu’au tribunal de visionner les images durant l’audience. Une proposition qui a été acceptée par la défense.