Une cinquantaine d’adolescents allemands ont attaqué un poste de police afin de tenter de libérer un camarade interpellé pour avoir fait du grabuge lors d’une fête de fin d’année dans un lycée, a annoncé la police vendredi.
Le poste de Stanberg, en Bavière, a dû appeler des renforts et environ 70 policiers ont fini par maîtriser la foule d’adolescents en colère, a indiqué la police locale dans un communiqué. Les faits remontent à jeudi soir dans cette petite ville huppée du sud de l’Allemagne.
Un jeune de 15 ans, « apparemment fortement alcoolisé » perturbe une fête de fin d’année dans le lycée. Les forces de sécurité de l’école n’arrivant pas à lui faire entendre raison, elles appellent la police. Mais les choses ne s’arrangent pas, au contraire. « L’adolescent s’est montré très entêté, est resté agressif, a insulté et provoqué les fonctionnaires de police », selon le communiqué.
Le jeune homme a refusé à plusieurs reprises de quitter les lieux, et les policiers ont décidé de l’emmener au poste.
Des lycéens qui tentent d’empêcher l’interpellation
Plusieurs lycéens ont déjà essayé d’empêcher son interpellation sur place, comme le montre une vidéo prise par l’un d’entre eux et diffusée dans les médias allemands. Mais peu après son arrivée au poste, une cinquantaine d’élèves se sont rassemblés et ont jeté des pierres et des bouteilles contre le local, certains ont même tenté d’en forcer la porte pour aller libérer leur camarade.
Deux d’entre aux, âgés de 15 et 19 ans, ont été interpellés provisoirement, puis libérés après vérification de leur identité et une prise de sang.
Le jeune fauteur de trouble, disant souffrir de maux de tête, a pour sa part été admis à l’hôpital, où les test ont montré qu’il avait consommé de l’alcool et des drogues. La police judiciaire a ouvert une enquête pour soupçons d’émeute, de tentative de libération d’un détenu, de tentative d’agression et de résistance aux forces de police.
Les lycéens se sont excusés dans une lettre vendredi à la police et au directeur, publiée par le journal populaire Bild. « Cette escalade, liée en particulier à des personnes externes à l’école, n’a jamais était notre intention », écrivent-ils.
LQ/AFP