Six personnes ont été interpellées en Alsace et au Luxembourg dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafic d’héroïne entre Mulhouse et les Pays-Bas.
À Mulhouse (Alsace), les enquêteurs ont perquisitionné dimanche une maison qui abritait un laboratoire servant à couper et conditionner la drogue. Les six suspects, cinq hommes et une femme âgés d’entre 30 et 40 ans, ont été interpellés dimanche à Strasbourg, en Alsace et au Luxembourg, a-t-on précisé de source proche du dossier, confirmant des informations parues dans le Républicain lorrain vendredi. Un couple a été arrêté en gare de Strasbourg en possession d’un kilo d’héroïne.
Trois autres interpellations ont eu lieu au même moment en Alsace, tandis qu’au Luxembourg, les autorités locales ont interpellé un homme qui résidait dans un logement qui servait, semble-t-il, de base arrière au réseau. Ce dernier a été extradé vers la France.
Lors de la perquisition à Mulhouse, les policiers ont saisi des armes, deux fusils à pompe, un pistolet-mitrailleur de 9 mm et des munitions. Environ 5 kilos d’héroïne, 20 kilos de produits de coupe, de la caféine et du paracétamol, ainsi que 20 000 euros en petites coupures et des voitures ont également été confisqués, a-t-on précisé. Déférés mercredi au parquet de Thionville, deux premiers suspects ont été mis en examen pour trafic et association de malfaiteurs, et placés en détention provisoire.
Selon le parquet de Thionville, trois principaux suspects ont été déférés jeudi au parquet mosellan. Ces derniers devaient faire l’objet de poursuites pour les mêmes chefs de mise en examen.
L’opération a été menée conjointement par la police judiciaire de Moselle, de Strasbourg et de Mulhouse ainsi que la brigade de recherche et d’intervention de Strasbourg. L’enquête avait démarré l’hiver dernier, à la suite de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Thionville.
Les douaniers avaient alors saisi près de Thionville 30 kilos de produits servant à couper de la drogue et fait un rapprochement avec une précédente saisie de drogue durant l’été 2014.
Les enquêteurs étaient ensuite parvenus à identifier plusieurs suspects qui effectuaient en voiture des allers-retours entre l’est de la France et les Pays-Bas, en « go fast », mode opératoire mobilisant deux véhicules roulant à vive allure, avec une voiture ouvreuse et une autre chargée de drogue.
AFP