Il contactait des jeunes filles sur des sites de discussion, se faisait passer pour un jeune trentenaire, et leur proposait des relations sexuelles tarifées. Repéré par le groupe Cyber de la gendarmerie, un quinquagénaire du Pays-Haut a été interpellé cette semaine. Par le passé, il avait été condamné pour viol.
Son truc à lui, c’est de partir à la chasse aux jeunes filles sur des sites internet réservés aux adolescents. Des discussions, mais pas seulement. Sans perdre de temps, le prédateur leur propose des relations sexuelles contre de l’argent.
Caché derrière son écran, il se décrit trentenaire. Les contacts sont faciles. Il a récemment alpagué une fillette de cette façon. Durant les échanges, il se masturbe à plusieurs reprises devant la webcam.
Le piège se referme sur lui. Il pense s’exhiber devant une enfant; à l’autre bout de la chaîne, il a en réalité affaire à un gendarme du groupe cyberinvestigation de la Section de recherches de Metz. C’est une des missions de ce groupe tourné vers l’initiative, qui traque les criminels sur les réseaux et sur le Dark Web.
Dans cette affaire, ils ont lancé le filet en se faisant passer, sous pseudonyme, pour une jeune fille. Les enquêteurs ont pêché un gros poisson. Une fois identifié par les gendarmes de Lexy, le groupe cyber et un enquêteur en charge de la criminalistique, il apparaît que cet homme est un quinquagénaire installé dans le secteur de Longwy.
Dans le passé, il a été condamné à une lourde peine de prison pour viol sur mineur par ascendant. Son inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) n’a pas freiné son appétit pour les plus jeunes.
Les investigations ont démontré également qu’il avait déjà été repéré par les autorités canadiennes pour trois faits de tentatives de corruption de mineurs.
Il a minimisé la gravité des faits
Les gendarmes ont interpellé le pédophile lundi à son domicile. De nombreux outils informatiques ont été saisis en perquisition, et demanderont un travail d’exploitation. Il n’y a en tout cas pas erreur sur la personne.
Le prédateur a reconnu les faits durant le temps de sa garde à vue, tout en les minimisant. Sa traque d’enfants n’aurait pas dépassé le cadre numérique cette fois.
Présenté au juge d’instruction de Briey, cet homme inséré dans la société a été mis en examen pour corruption de mineur. Il dort désormais en prison.
Kevin Grethen/RL