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Trafic d’héroïne : un réseau démantelé à Bar-le-Duc


Les suspects, âgés de 30 à 40 ans, sont tous connus de la justice pour être des "toxicomanes trafiquants". (illustration Fabrizio Pizzolante)

Un trafic d’héroïne entre Bar-le-Duc, les Pays-Bas et la Belgique, mettant en cause huit personnes, dont deux frères soupçonnés d’être les têtes du réseau, a été démantelé cette semaine dans la préfecture de la Meuse.

« La particularité de ce trafic, c’est qu’ils ont fait de très nombreuses rotations, avec à chaque fois plusieurs conducteurs, des véhicules différents et des petites quantités, environ 200 grammes, pour limiter les risques », a relaté jeudi Guillaune Crivelli, directeur adjoint Service régional de la police judiciaire (SRPJ).

L’enquête, menée par la Direction départementale de la sécurité publique de la Meuse et la brigade stups du SRPJ de Nancy, a recensé 58 voyages vers les Pays-Bas et la Belgique entre mars 2018 et juin 2019. Le gramme d’héroïne s’achetant 40 euros en moyenne, le chiffre d’affaires s’élèverait à 480 000 euros, a précisé le commissaire.

Les suspects, âgés de 30 à 40 ans, tous connus de la justice pour être des « toxicomanes trafiquants », sont convoqués à l’audience de comparution immédiate du tribunal correctionnel de Bar-le-Duc jeudi après-midi, mais le procès devrait être renvoyé, a précisé le procureur, Olivier Glady.

Jusqu’à 20 ans de prison

Neuf personnes, sept hommes et deux femmes, avaient été interpellées à Bar-le-Duc et deux communes proches lundi matin. La compagne d’un des mis en cause a été libérée à l’issue de son audition.

« Le réseau se concentrait autour de deux frères, qui avaient dans leur périmètre de connaissances des toxicomanes qu’ils employaient en contrepartie de petites fractions de stupéfiants pour aller chercher l’héroïne » à l’étranger ou à Nancy « en approvisionnement d’urgence », a détaillé le procureur.

Les suspects, des peintres en bâtiment pour certains, « sont tous en récidive. La moitié est suivie par un juge d’application des peines pour des mesures juridiques en cours », a précisé Olivier Glady.

Poursuivis pour importation, trafic et usage de produits stupéfiants, ils encourent jusqu’à 20 ans de prison pour les récidivistes.

LQ/AFP