De nombreux commerces et points de passage ont été ciblés par les autorités dans le cadre de l’opération Colbert III. À Metz, dans le quartier de Borny, une épicerie servait de dépôt clandestin à un stock impressionnant de produits à base de nicotine. Au total, 93,8 kg de tabac à narguilé, 15,5 kg de cigarettes et plus de 211 kg de tabac à mâcher ou à priser.
Pas de tambours ni de gyrophare. Mais une méthode, et un objectif clair : frapper fort contre les réseaux de contrebande de tabac. Du 4 au 11 juin 2025, les douaniers de la direction régionale de Nancy ont mené 370 contrôles ciblés sur les routes, dans les gares, aux frontières luxembourgeoise et belge, épaulés par un large dispositif interministériel.
Baptisée Colbert III, l’opération a mobilisé 251 agents de la douane, dont des motards, des équipes cynophiles et des spécialistes du renseignement, en coordination avec la police, la gendarmerie, l’inspection du travail, les impôts ou encore l’URSSAF.
Les CODAF (Comités opérationnels départementaux anti-fraude) ont été à la manœuvre dans 17 points de vente non agréés. Parmi eux, une épicerie du quartier de Borny, à Metz, a attiré l’attention des enquêteurs.
Sur place, la fouille permet la découverte de 93,8 kg de tabac à narguilé, 15,5 kg de cigarettes et plus de 211 kg de tabac à mâcher ou à priser. Le tout dissimulé dans un coffre-fort et des caves, entreposé sans aucune norme de sécurité. Montant estimé : près de 93 000 euros de marchandises.
Les produits saisis, principalement en provenance du Luxembourg et d’Allemagne, révèlent un mode opératoire rodé. Les achats transfrontaliers sont réinjectés dans un circuit de revente informelle, souvent dans des commerces de proximité, hors de tout cadre légal.
Au total, 742,3 kg de tabac ont été interceptés : 52,9 kg de cigarettes, 377,8 kg de tabac à rouler, 99,8 kg de tabac à narguilé et 211,5 kg de tabac brut. Un coup d’arrêt net porté à une économie parallèle en constante expansion.