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Schrassig : les détenus ont craqué à cause du surconfinement…


Une vingtaine de détenus a mené la révolte de mercredi soir dans la prison principale du Luxembourg (Photo d'archives : Alain Rischard).

On en sait un peu plus sur les raisons de la révolte de mercredi soir, à la prison de Schrassig, où une vingtaine de détenus a dû être maîtrisée par une intervention spéciale de police. Les raisons de leur colère ? Obtenir divers avancées pour supporter un quotidien trop dur, avec les mesures de restriction imposées du fait du risque du Covid-19.

Les communications du ministère de la Justice sont assez contradictoires ce jeudi. Dans un premier temps, le ministère explique que l’incident n’a « pas de lien étroit avec l’imposition des mesures de crise prises contre la propagation du virus Covid-19 ». Puis le ministère expose tout un tas de revendications des détenus liées…aux mesures de restrictions imposées du fait du risque de coronavirus. Voici la liste des principales revendications :

  1. Il n’y aura pas de libération anticipée ou de remise de peine massive, comme cela a pu être annoncé en France, car « le Luxembourg ne se trouve actuellement pas dans une situation de surpopulation carcérale, il n’existe à l’heure actuelle aucune nécessité d’apporter des aménagements au régime légal de l’exécution des peines. »
  2. Demande de protections (masques, gants, désinfectant) : le ministère répond que le personnel du centre pénitencier est équipé de tel matériel par le ministère de la Santé. « Par ailleurs, le centre pénitencier confectionnera à partir de ce jeudi ses propres masques », précise le ministère.
  3. Contacts avec l’extérieur : depuis le 18 mars, les visites sont toutes supprimées et  remplacées par le recours « accru au téléphone ainsi qu’au format visioconférence. » Le centre pénitencier devrait réévaluer  » l’extension prévue de la plage horaire dédiée » à ces alternatives aux visites. Mais il n’est pas possible de rétablir les visites physiques pour l’instant.
  4. Revendications liées aux loisirs : depuis le 18 mars, les ateliers du type travail / sport ont été suspendus. Les détenus demandent la mise à disposition de matériel de loisir afin de compenser les restrictions actuellement imposées. Une concertation est en cours afin d’apporter rapidement une réponse à cette demande.

Le Quotidien

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alain schrassig