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Reporters Sans Frontières appelle à la libération d’un journaliste retenu en Syrie


John Cantlie, utilisé pour faire de la propagande pour l’État islamique, est retenu en Syrie depuis 2012. (photo: dr)

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi la communauté internationale à « redoubler d’efforts » pour obtenir la libération de John Cantlie, journaliste britannique enlevé en Syrie le 22 novembre 2012 par le groupe jihadiste État Islamique (EI).

« Cinq ans après l’enlèvement du journaliste britannique John Cantlie en Syrie, Reporters sans frontières appelle la communauté internationale – et en particulier le gouvernement britannique – à redoubler d’efforts pour obtenir sa libération immédiate », écrit l’organisation dans un communiqué.

« Voilà cinq longues années aujourd’hui que John Cantlie est prisonnier de l’État Islamique, privé de sa liberté, exploité, et utilisé à des fins de propagande », a dénoncé Rebecca Vincent, directrice du bureau de RSF au Royaume-Uni.

La dernière vidéo de l’EI faisant apparaitre John Cantlie date de décembre 2016. Elle le montre dans les rues de Mossoul, en Irak, commentant la destruction de la ville. Il y apparaissait « pâle et émacié », une altération de sa condition physique que RSF décrit comme « spectaculaire », par rapport à la vidéo précédente, datant de juillet 2016.

Selon l’ONG, des informations non confirmées circulant dans les médias irakiens avaient fait état de la mort de l’otage en juillet 2017, suite à des frappes aériennes sur la ville de Mossoul.

Dans un article publié par le magazine français Paris Match en octobre, un ancien soldat de l’EI disait avoir vu John Cantlie « il y a sept ou huit mois », et avançait qu’il avait « rallié Daech » (acronyme en arabe du groupe État islamique).

John Cantlie travaillait pour le Sunday Times quand il a été enlevé avec son confrère américain James Foley dans le nord de la Syrie, à proximité de la frontière turque. Ce dernier a été décapité par les jihadistes, en 2014.

D’après RSF, 22 journalistes ou personnes travaillant pour des médias sont actuellement retenues en otage par l’EI. L’ONG déplore être sans nouvelles de ces otages, « malgré le fait que l’EI perde du terrain en Irak et en Syrie ».

RSF rappelle que ces deux pays sont parmi les plus dangereux pour les journalistes: ils arrivent respectivement en 158e et 177e position de son classement mondial de la liberté de la presse 2017.

Le Quotidien/ AFP