La réponse à une question parlementaire du député Max Hahn (DP) fournit quelques chiffres qui montrent que les récalcitrants au port du masque dans les trains ne peuvent pas compter voyager en toute impunité.
Au départ de cette question parlementaire, le député Max Hahn fait état de son expérience et de retours selon lesquels des voyageurs ne porteraient pas le masque dans les transports publics, mettant donc en danger les autres personnes transportées en ces temps d’épidémie de Covid-19. Il s’est donc enquis auprès du ministre de la Mobilité, François Bausch, de plusieurs points, notamment les contrôles effectués en la matière et la possibilité pour les agents des trains de sanctionner le passager contrevenant.
Le ministre souligne que le rôle du personnel du train consiste principalement à s’assurer qu’à l’entrée et à la sortie du train, tous les passagers portent bien leur masque. Il peut aussi rappeler à l’ordre le voyageur qui ôte son masque une fois assis à bord. Si ce dernier n’obtempère pas, le personnel des CFL pourra signaler cette infraction aux forces de l’ordre. Mais en aucun cas, la législation ne l’autorise à sanctionner lui-même le contrevenant.
Trois grosses opérations de contrôle
En effet, seuls les agents de la police ou des douanes ont le pouvoir de sanctionner le passager qui refuse de porter son masque. «Des contrôles inopinés et à intervalles réguliers» sont d’ailleurs organisés.
Le ministre de la Mobilité donne trois exemples qui ont vu au total 5 192 personnes être contrôlées. Ainsi, une opération d’une dizaine de jours montée par les CFL avec les douanes a permis d’effectuer des contrôles dans 49 trains, qui ont abouti à l’émission de 15 avertissements taxés.
Dans le cadre d’un contrôle à la gare de Luxembourg, ajoute le ministre, 65 avertissements taxés avaient été rédigés.
Enfin, en collaboration avec la police, les CFL ont intensifié les inspections pendant 4 jours dans 34 trains différents, termine le ministre. Et là, bonne surprise, aucun passager n’a dû être sanctionné, preuve que les passagers ne s’asseyent pas toujours sur l’obligation du port du masque.
M. S.