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Paris : plus de 150 gardes à vue après la défaite du PSG, dont 49 mineurs


La fin de soirée a été chaude à Paris. (photo AFP)

Cent-cinquante-et-une personnes, dont 49 mineurs, étaient lundi en garde à vue après des violences et des pillages qui ont suivi la défaite du PSG en Ligue des Champions, essentiellement dans le quartier des Champs-Elysées, a annoncé le parquet de Paris.

Les gardes à vue ont été ordonnées principalement pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », « outrages », « vols aggravés » et recel, ainsi que pour des « dégradations », des « participations à un groupement en vue de commettre des délits » ou des « participations à un attroupement après sommations de se disperser », a précisé le parquet.

Les heurts ont opposé dimanche soir et jusque dans la nuit les forces de l’ordre et des groupes de jeunes, notamment autour du Parc des Princes, le stade du PSG, et de l’avenue des Champs-Elysées où des voitures ont été incendiées et des magasins vandalisés. Au total, 158 personnes ont été interpellées et 151 placées en garde à vue, dont 49 mineurs, selon le parquet. Seize agents des forces de l’ordre ont été blessés, 12 magasins attaqués, une quinzaine de véhicules dégradés, a indiqué de son côté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en dénonçant « la sauvagerie de certains délinquants ».

Les commerçants trinquent

Seuls 5 000 supporters masqués, équipés de drapeaux et de fumigènes ont pu suivre le match sur deux écrans géants dans les tribunes du Parc des Princes, en raison de l’épidémie de coronavirus. Les incidents ont débuté autour du stade pendant le match. Des groupes de jeunes ont notamment jeté des bouteilles de verre ou tiré des mortiers de feu d’artifice sur les forces de l’ordre, qui ont elles utilisé des gaz lacrymogène et lanceurs de balles de défense.

Les dégâts restaient visibles dans le quartier des Champs-Elysées lundi matin : vitres de voitures brisées, vitrines de commerces cassées ou fissurées, restes de lanceurs de fumigènes et de grenades lacrymogènes et de deux véhicules incendiés ou retournés.

« Je ne sais pas pourquoi ils s’en prennent à nous », souriait amèrement Andrea, un employé de pizzeria dont la façade vitrée a été brisée. « Ils étaient déjà venus en demi-finale, ils avaient essayé de forcer la serrure. Là, ils ont carrément tout cassé, ils sont rentrés mais ils ont juste volé 5 ou 6 bouteilles ».

LQ/AFP