L’accident de travail mortel était survenu au printemps 2016 sur un chantier dans le cadre du démantèlement d’un mur de soutènement. Le gérant de la société de construction pour laquelle travaillait la victime écope en outre d’une amende de 5000 euros. Et l’entreprise devra payer 20000 euros d’amende.
Le 11 avril 2016, un ouvrier de 39 ans avait trouvé la mort sur le chantier d’un immeuble en construction, rue de l’Avenir au Limpertsberg. Le drame était survenu lors du démantèlement d’un mur de soutènement. La victime venait de couper des poutrelles métalliques. Elle était restée dans la tranchée pour ranger son chalumeau quand le talus s’est décroché et l’a écrasée. Ses collègues, qui par chance avaient échappé au drame, n’avaient rien pu faire pour le sauver. Le trentenaire était décédé des suites de ses blessures.
Le chef d’équipe acquitté
Près de quatre ans après cet accident du travail mortel, la 7e chambre correctionnelle a rendu, ce jeudi matin, son jugement. Poursuivi pour homicide involontaire, le gérant unique (65 ans) de l’entreprise de construction pour laquelle travaillait la victime, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et une amende de 5 000 euros. La société, pour sa part, écope d’une amende de 20 000 euros. Le tribunal a cependant acquitté l’homme identifié comme le chef d’équipe (39 ans) sur le chantier. «Je suis maçon, je ne suis pas expert», s’était défendu le trentenaire à la barre. Il contestait le défaut de précaution et de prévoyance qu’on lui reprochait.
La veuve et les deux enfants de la victime s’étaient constitués parties civiles. Par le biais de Me Ana Isabel Alexandre, ils avaient réclamé un total de 150 000 euros au titre du préjudice moral. Le tribunal a déclaré leurs demandes irrecevables.
Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel contre le jugement.
F. A.