L’ouragan Ophelia, qui serait selon les experts le plus important jamais enregistré aussi à l’est au-dessus de l’océan Atlantique, se dirigeait dimanche vers l’Irlande et le Royaume-Uni en provoquant des conditions maritimes « dangereuses », selon le Centre américain des ouragans.
Ophelia a atteint samedi la catégorie 3, montant d’un cran sur une échelle de 5, avant de passer au large de l’archipel portugais des Açores dans la nuit.
Sept des neuf îles de l’archipel avaient été placées en « alerte rouge » mais l’ouragan n’a pas provoqué de dégâts importants, a indiqué le responsable de la protection civile régionale à l’agence Lusa vers 01H00 GMT, alors que l’ouragan commençait à s’éloigner des Açores sans toucher terre.
Dans la soirée, les pompiers avaient été appelés à intervenir en raison de petites inondations et de la chute d’un arbre sur l’île de Sao Miguel. Plusieurs vols reliant les îles entre elles ou au territoire continental portugais ont été annulés, affectant environ 800 passagers.
Le premier ouragan depuis 1939 à s’avancer autant vers le nord
Pour les experts de ces phénomènes météorologiques, Ophelia restera dans les annales comme l’ouragan majeur ayant jamais été enregistré aussi à l’est au-dessus de l’océan Atlantique, et le premier depuis 1939 à s’avancer autant vers le nord.
Ophelia devrait se transformer en tempête « post-tropicale » dimanche, mais restera « puissante » lundi à l’approche de l’Irlande et du Royaume-Uni, selon les dernières prévisions du Centre américain des ouragans.
Ces deux pays pourraient subir « un impact direct provoqué par le vent et la forte pluie, mais aussi par des conditions maritimes dangereuses », a précisé l’institution basée à Miami.
Les services météorologiques irlandais ont placé cinq comtés de l’ouest du pays en « alerte rouge » à partir de lundi matin, en raison de prévisions faisant état de rafales de vent dépassant les 130 km/h et d’un risque d’inondations.
Les autorités britanniques ont pour leur part placé certaines parties du Royaume-Uni en « alerte jaune » lundi et mardi. C’est le niveau d’alerte le plus faible, correspondant à un appel à la vigilance en raison de conditions météo jugées « sérieuses ».
Le Quotidien / AFP