Le quadragénaire avait interjeté appel. Il estime que la peine dont il a écopé est trop lourde. Le parquet général est d’un autre avis.
Dans la nuit du 10 au 11 avril 2015, Elver R. s’était introduit dans la maison d’une octogénaire, route d’Arlon à Capellen. Le quadragénaire ne s’était pas contenté de voler ses bijoux. Il l’avait aussi ligotée, frappée et menacée de mort. La victime couverte d’hématomes avait été retrouvée au petit matin par une aide-soignante qui effectuait sa tournée.
En première instance Elver R. avait écopé de onze ans de prison ferme. Soit un an de plus que le minimum prévu par le code pénal. Il était en outre condamné à verser près de 16 500 euros de dommages et intérêts à la victime. «J’ai fait appel, car ma peine est trop lourde», s’est exclamé mardi après-midi Elver R. (43 ans) devant la Cour d’appel. Il s’est toutefois désisté de son appel au civil. Car il est d’accord pour indemniser la partie civile.
Il s’était trahi en appelant le 112
Or, pour le parquet général, la peine de onze ans ferme prononcée par les premiers juges est «légale est adaptée». Sa représentante a demandé à la Cour de confirmer la condamnation. Elle a donné à considérer que le prévenu a déjà une condamnation sur son casier : «Plus aucune faveur n’est possible.» Au cours de son réquisitoire, elle a encore souligné le caractère planifié et préparé de l’action : «Il est arrivé sur place avec sa bande adhésive.»
Pour rappel, l’auteur du crime s’était notamment trahi avec son portable. À son insu, il avait composé deux fois le 112. C’est son numéro de portable qui avait guidé les enquêteurs de la police judiciaire vers le quadragénaire. Depuis son arrestation en octobre 2015, il dort en prison.
La Cour d’appel rendra son arrêt le 24 octobre.
Fabienne Armborst