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Nue et déchaînée


Lixheim – Une femme a eu un coup de folie, hier, dans le cimetière du petit village lorrain près de Sarrebourg. Venant de Strasbourg, elle s’est déshabillée avant de dégrader une tombe en criant : « J’arrive Jésus. »

Une crise de démence semble être à l’origine, hier après-midi, de la dégradation d’une tombe du cimetière de Lixheim, petit village près de Sarrebourg. Vers 16 h, une femme âgée de 28 ans a abandonné sa voiture embourbée au bord d’un champ avant de se rendre dans le cimetière catholique et protestant de la commune. Elle s’est déshabillée, a posé ses vêtements sur une tombe, tout en gardant sa petite culotte avant de passer à l’acte.

Elle a hurlé : « J’arrive Jésus ! » en s’en prenant à la première tombe de l’allée centrale : celle du curé Joseph Jung, décédé en 1946. Elle a déplacé la dalle de la sépulture, jeté à terre des pierres centenaires en grès blanc, déterré et cassé des dizaines de pavés. Entendant ses cris, une habitante du quartier a alerté le premier adjoint au maire, Jean-Paul Mehlinger, en train de superviser un chantier d’élagage.

La mairie va porter plainte

Les gendarmes de Phalsbourg et le PSIG sont intervenus et ont dû menotter la jeune femme pour la maîtriser. Elle se débattait et a tenté plusieurs fois de sortir de l’ambulance des pompiers. Ces derniers l’ont finalement transportée au centre hospitalier Saint-Nicolas de Sarrebourg. Constatant les dégâts dans le cimetière, le maire, Christian Untereiner était dépité : « C’est consternant! Nous ne sommes pas sur une profanation ou un acte antisémite mais en présence de quelqu’un de dérangé. On va devoir déposer une plainte », a précisé l’élu, une réquisition pour une admission en soins psychiatriques entre les mains.

Le véhicule de la jeune femme a été retrouvé à 600 mètres du cimetière, bloquant le passage d’un chemin agricole. À l’intérieur, des effets personnels laissent penser qu’elle vivait et dormait dans sa voiture. Elle aurait toutefois une adresse à Strasbourg et aurait été hospitalisée dernièrement en Alsace.

Manuela Marsac (Le Républicain lorrain)