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Noyade évitée à Remerschen : le sauveur de l’enfant raconte


Dimanche, au plan d'eau de Remerschen, le Forbachois de 32 ans a sorti de l'eau un petit garçon de trois ans qui flottait à la surface, inerte. (illustration Editpress/François Aussems)

Dimanche, Sid i Badar Drissi a sauvé un enfant de trois ans de la noyade au plan d’eau de Remerschen. Il raconte et espère maintenant avoir des nouvelles du petit garçon.

Photo RL

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« Je n’en dors plus. Je veux savoir comment va ce petit garçon. Je ne demande rien d’autre. » Sid i Badar Drissi a 32 ans et est ouvrier pour la ville de Forbach. Dimanche, au plan d’eau de Remerschen, il a sorti de l’eau un petit garçon de trois ans qui flottait à la surface, inerte. Encore choqué, il se souvient de tous les détails.

«Ma famille et moi nous sommes allés au lac de Remerschen. En plus de ma femme et de ma fille de quatre ans, il y avait ma belle-sœur, mon beau-frère et leur garçon de huit ans. Mon neveu nageait quand il a aperçu un petit corps qui était sur le dos. Il a fait plusieurs tours pour voir si le garçon bougeait. Ce n’était pas le cas. Mon neveu est venu me chercher tout de suite.» Sid i Badar saute dans le lac tout en prévenant le maître-nageur. «J’ai pris le gamin dans mes bras. Il était déjà bleu. J’ai rejoint la rive et j’ai couru vers le maître-nageur, à qui j’ai confié le petit. J’ai appelé une dame que je pensais être la maman pour lui dire de nous rejoindre. Ensuite, j’ai foncé vers le restaurant pour appeler une ambulance.»

«Je n’ai pas osé parler aux parents»

Le maître-nageur parvient à ranimer l’enfant. «Quand la police est arrivée sur place, je me suis écarté pour les laisser travailler. Je n’ai pas osé parler aux parents et nous sommes partis…»

Depuis, Sid i Badar Drissi pense sans cesse à l’accident. «J’ai une fille du même âge. Un drame comme ça peut arriver à tout le monde. J’ai tenu ce petit garçon dans mes bras quand il ne respirait plus. J’aimerais vraiment savoir s’il se porte bien. Je vais essayer d’appeler la police du Luxembourg pour avoir le numéro de téléphone des parents. J’ai aussi mis un message sur Facebook. J’espère que tout ça va marcher…»

Émilie Perrot (Le Républicain Lorrain)