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Moselle : jaloux, il se déchaîne sur sa petite amie


Le jeune homme de 23 ans n’a pas aimé le message lu dans le téléphone de sa petite amie. (Photo : le républicain lorrain)

L’homme de 23 ans a été placé en détention. Il avait roué de coups sa petite amie qui avait dû prendre la fuite.

Il a 23 ans. Il reconnaît qu’il a giflé sa copine. Et il ne voit pas vraiment le problème. «Elle n’avait rien, quelques petites traces», retient-il face au tribunal correctionnel de Thionville. «Des petites traces qui ont laissé trois jours d’incapacité totale de travail», rebondit la présidente, médusée.

Dans la nuit du 3 décembre, la jeune femme a téléphoné à la police en panique. Elle décrira ensuite une soirée de violences, chez elle à Serémange-Erzange, où le garçon la claque, lui donne des coups de pied, la pourchasse dans la salle de bains, la sort en lui tirant les cheveux, la jette au sol, la roue de coups de pied, la relève par les cheveux et lui frappe le visage.

Il la force ensuite à le ramener chez lui à Thionville. Dans la voiture, il lui crache dessus, la gifle à nouveau, la menace et lui mord le bras avec lequel elle tente de se défendre. La victime stoppe la voiture dans un virage, près d’une forêt. Elle fuit, abandonne le véhicule. D’autres automobilistes s’arrêtent, l’épaulent, préviennent sa famille. Son agresseur est parti à pied, il sera interpellé.

Dix mois de prison ferme

Il nie le déchaînement de violences qui lui est reproché. Il minimise deux claques. Il explique qu’il a tabassé sa petite amie par jalousie, «comme n’importe qui». «J’ai vu un message qui ne m’a pas plu», argue-t-il, sans sourciller, dans le box des prévenus, escorté par une patrouille. L’œil désabusé, l’expression nonchalante, il finit quand même par marmonner : «Je regrette ce que j’ai fait.» Sans craindre la surenchère : «La prochaine fois, vous pourrez me mettre 15 ans», suggère-t-il, estimant que cette audience n’en vaut pas encore la peine. Le tribunal répond au contraire par un mandat de dépôt, autrement dit par un placement immédiat en détention.

Il prononce douze mois de prison dont trois ferme. Les neuf mois avec sursis seront soumis à une obligation de travail et surtout à une interdiction de contact avec la victime pendant deux ans, dès qu’il sera sorti. Le tribunal révoque également les peines avec sursis prononcées contre le prévenu en 2018 pour des violences aggravées notamment. Au total, il part pour dix mois de prison ferme.

F. T.
(Le Républicain lorrain)