Alors qu’ils intervenaient au domicile d’un couple pour des violences conjugales, des policiers messins se sont retrouvés face à deux chiens menaçants, dont un american staff qu’ils ont maîtrisé en faisant usage d’un pistolet à impulsion électrique.
C’est une riveraine de la rue du Gers à Metz qui appelle le 17, dimanche 24 mai en fin de matinée, pour signaler des cris venant de chez ses voisins. Arrivée sur place, la patrouille de police se fait ouvrir la porte du logement concerné par un homme de 25 ans, qui confirme avoir eu un différend avec sa compagne. Après avoir refusé que celle-ci entre en contact avec les agents, il finit par s’y résoudre devant leur insistance.
En pleurs, une jeune femme de 24 ans se présente alors à la porte en affirmant avoir été frappée dans le cadre de violences récurrentes. L’homme s’énerve, se défend d’avoir frappé sa compagne sans arrêt pendant dix minutes comme elle le prétend, déclare qu’il l’a juste tirée par les cheveux. La victime refuse de déposer plainte mais les policiers décident d’interpeller l’agresseur. Celui-ci tente de refermer la porte de l’appartement alors que les fonctionnaires le retiennent. Il se débat, fait des grands gestes et cogne le front d’un policier.
Un american staff maîtrisé avec un pistolet à impulsion électrique
La scène provoque la réaction des deux chiens du couple, dont un american staff, qui se mettent à grogner. Tandis qu’il insulte les policiers, le maître donne l’ordre à ses chiens d’attaquer. L’un s’exécute en mordant un agent au mollet (ce qui lui vaudra un jour d’ITT). La jeune femme, elle, hurle en tentant de s’opposer à l’interpellation de son compagnon, qui continue à se débattre et à exciter ses chiens. Face à l’american staff qui se rapproche dangereusement en aboyant, un policier fait usage d’un pistolet à impulsion électrique. Calmé, le chien fait demi-tour.
Les canidés sont finalement enfermés dans une chambre alors que le compagnon est maîtrisé. Quant à la victime, elle insulte les fonctionnaires et leur donne des coups de pied pour s’opposer à l’interpellation de son homme. Elle est également interpellée. Tous deux sont conduits au commissariat et placés en garde à vue. Jusque-là inconnu de la justice, le couple devrait être jugé, ce mardi, en comparution immédiate.
D.-A. D. (Le Républicain lorrain)