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Metz : il déambulait un revolver chargé à la main au petit matin


Originaire de région parisienne, le mis en cause était venu rendre visite à une amie messine. (Photo d’illustration RL /Gilles Wirtz)

C’est un homme qui promenait son chien qui a alerté la police. Le jeune homme de 21 ans, qui semblait « perturbé » et « déboussolé », ne se souvient de rien. Il n’a ni fait usage de cette arme, ni menacé quiconque avec. Il a été jugé en comparution immédiate ce lundi.

Le 17 février, peu avant 6h du matin, un passant qui promenait son chien a prévenu la police après avoir croisé un homme marchant une arme à la main aux alentours de la place Saint-Thiébault. Il a décrit un homme « perturbé » et « déboussolé ».

Le jeune de 21 ans, identifié par la police, n’a opposé aucune résistance lorsque les fonctionnaires l’ont fouillé. En possession d’un révolver chargé, il a été interpellé et placé en garde à vue.

Agressé à Metz

Jugé ce lundi en comparution immédiate par le tribunal de Metz, le prévenu, qui réside à Levallois-Perret, a expliqué être venu rendre visite à sa « copine » comme il le fait « tous les deux trois mois ». Une amie dont il ne connaît ni le nom de famille ni l’adresse. « Ce n’est pas la femme de ma vie », admet-il à la barre. Après avoir passé la soirée à boire de la vodka et fumer quelques joints avec des amis, le mis en cause était en train de regagner le domicile de son amie lorsqu’il a été interpellé.

Il a justifié la présence du révolver, acheté 200 euros dans une armurerie parisienne de la Porte des Lilas, par le fait qu’il aurait été victime d’une agression par le passé, place de la République à Metz, et s’y sentirait désormais en danger.

Altération du discernement

Bien qu’accessible à une sanction pénale, l’expert psychiatre qui l’a rencontré en garde à vue a conclu à une altération du discernement au moment des faits. « Je n’étais pas au courant que je souffrais d’une maladie psychiatrique, je veux être soigné », a-t-il déclaré à ses juges.

« Certes, cela pouvait faire peur de le croiser dans cet état, une arme chargée à la main, mais il n’a pas fait usage de cette arme et n’a menacé personne avec », a tempéré le représentant du ministère public requérant une peine de 5 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de 2 ans contenant l’obligation de se soigner, de travailler et l’interdiction de détenir une arme.

« Derrière ce dossier, il y a un garçon objectivement atteint d’un trouble psychiatrique qui doit faire l’objet d’une prise en charge. C’est de soin dont il a besoin et non d’un placement en détention », a insisté l’avocat de la défense, Me Olivier Hurault.

Le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du parquet.