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Luxembourg : viols sur une enfant, il écope de 5 ans


(Illustration : Archives Editpress)

Quatre sont assortis du sursis. Le quadragénaire a l’obligation de suivre un traitement psychiatrique pour soigner ses tendances pédophiles.

Poursuivi pour attentats à la pudeur et viols sur une mineure de moins de 16 ans, ainsi que pour détention de matériel pédopornographique, un homme de 46 ans s’était retrouvé à la barre du tribunal correctionnel. D’après l’enquête, les faits se sont déroulés entre juin 2012 et début 2015. L’enfant avec qui le quadragénaire entretenait alors une relation était la fille de la femme dont il avait fait connaissance en 2007 par internet.

Lors de sa première prise de position à la barre, le prévenu avait indiqué ne pas avoir violé la mineure, car la relation était consentie. Or, n’ayant pas atteint l’âge de 16 ans, elle n’était pas en état de donner un consentement libre. Ce qui signifie que les relations sexuelles qu’ils ont eues sont réputées être un viol. Un fait que la présidente de la chambre correctionnelle avait rappelé au prévenu dès le début de l’audience.

Face à l’enquêteur du service protection de la jeunesse de la police judiciaire, la jeune fille avait expliqué que c’est le quadragénaire qui l’avait contactée en 2012 par Facebook. À l’époque, elle avait 13 ans. Dans ses dépositions, elle avait, par ailleurs, déclaré qu’ils avaient eu leur première relation sexuelle en 2013. « À ce moment, nous étions ensemble », avait-elle précisé. « Elle a également dit qu’elle était amoureuse de lui, qu’elle était contente avec lui et qu’elle voulait se marier avec lui quand elle aurait 18 ans », avait expliqué l’enquêteur.

«Il attendait ses 18 ans pour l’épouser»

Sur le portable et l’ordinateur du prévenu avaient été décelées 63 photos à caractère pédopornographique. Sur son ordinateur, 30 photos de la fille avaient également été retrouvées.

D’après l’expert psychiatre, le quadragénaire récuse toute attirance pédophile. « Il attendait ses 18 ans pour l’épouser. Pour lui, la relation était consentie », avait-il noté.

À la barre, la mère de l’enfant avait témoigné avoir vu comment un jour sa fille, en sortant du coiffeur, envoyait des photos au quadragénaire. Après avoir découvert qu’ils avaient échangé un certain nombre de messages, elle s’était rendue à la police. Par la suite, la mère avait toutefois toléré que sa fille retourne voir l’homme. Dans l’une de ses dépositions devant la police, la mère avait indiqué qu’elle avait peur que sa fille se sauve si elle le lui refusait.

En janvier 2015, après que la mère avait été une nouvelle fois entendue et qu’elle avait confirmé que sa fille était au moins retournée une fois chez le quadragénaire depuis sa dernière audition, ce dernier avait été arrêté.

Alors que la mère avait parlé d’une simple connaissance avec qui elle s’était bien entendue, le quadragénaire avait déclaré à l’expert psychiatre qu’« il avait eu pendant six mois une relation avec la mère ». Il lui avait également confié que lors de leur séparation, il avait gardé le contact avec ses enfants.

Conformément aux réquisitions du parquet, la 13 e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement a condamné, vendredi, le prévenu à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, ainsi qu’à une amende de 2 000 euros. Il est placé sous le régime du sursis probatoire pendant la durée de cinq ans avec l’obligation notamment de suivre un traitement psychiatrique pour ses tendances pédophiles. Enfin, pendant la durée de dix ans, il lui est interdit d’exercer une activité professionnelle, bénévole ou sociale avec des mineurs.

Fabienne Armborst