Un jeune homme a été condamné, jeudi, pour avoir frappé la mère de ses deux enfants. Cette dernière avait cherché à minimiser les actes de son compagnon.
Emiliano a été condamné jeudi à une peine de 6 mois de prison dont 3 assortis du sursis probatoire par la 13e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg pour coups et blessures et de menaces d’attentat à l’encontre de sa compagne. Le 18 novembre dernier, la jeune femme avait dit «ne pas être une femme battue. Les coups lui auraient échappé et « j’exagérais aussi« », avait-elle reconnu, livrant un témoignage imprécis.
Tant et si bien qu’on en était venu à se demander si elle avait exagéré les faits sous le coup de la colère et si elle tentait de les minimiser pour éviter une peine de prison à son compagnon ou si elle agissait sous son emprise.
Le 13 mars 2021, Emiliano l’aurait violemment bousculée. Le 23 juillet, il l’aurait frappée avec un balai. Le lendemain soir, il l’aurait frappée au visage après une dispute. À 3 h, elle aurait regagné leur domicile accompagnée par la police qui a arrêté le prévenu. Dans le véhicule des policiers, Emiliano aurait proféré des menaces à son encontre. Il aurait dit vouloir «casser la baraque», «se suicider», «la tuer». «Je n’en peux plus», aurait-il ajouté. Ces menaces n’étaient pas sérieuses, affirme-t-il. Il serait prêt à s’investir dans leur relation si elle réglait son problème de jalousie.
«La victime, c’est lui»
Il ne l’aurait jamais touchée violemment. «Cette affaire, c’est du bidon, à part les menaces», avait affirmé Me Stroesser, l’avocat du prévenu. Selon lui, elle aurait uniquement prévenu la police pour montrer qui commandait dans le foyer. Poussé dans ses retranchements, le prévenu aurait explosé et proféré «des mots dont la teneur le dépassait». L’avocat demande l’acquittement complet : «La victime, c’est lui !»
La représentante du parquet n’était pas de cet avis. Le couple aurait eu une relation toxique et la jeune femme serait sous emprise. Le jeune homme aurait par deux fois déjà été expulsé du domicile familial. Le couple aurait vécu dans un contexte de violence constante. Les menaces ne seraient pas non plus à prendre à la légère. «Leur relation est dangereuse et pourrait très bien mal se terminer», avait-elle annoncé, requérant une peine de 9 mois de prison et une amende à l’encontre du prévenu. Elle ne s’était pas opposée à un sursis probatoire à condition qu’Emiliano se plie à un suivi psychosocial.
Sophie Kieffer
Mon dieu, niveau préscolaire! Normal que le tribunal est débordé pour vraies affaires graves…