« Vous étiez où à 9h ? – Mon train avait du retard… » C’est avec plusieurs minutes de retard que Riccardo s’est pointé vendredi matin dans la salle d’audience. Pour avoir circulé sans permis le 18 décembre 2017, il était convoqué devant le tribunal correctionnel.
Il était autour de 7h30 ce jour-là quand le trentenaire a été arrêté à Capellen au volant de la camionnette de son patron… Post. Il y travaillait comme chauffeur-livreur. « Vous n’aviez pas dit à votre patron que vous n’aviez plus de permis ? », s’intéresse le juge. – « L’ancien le savait, mais pas le nouveau… »
« Vous ne pouvez pas conduire sans permis. En plus vous avez un casier », tente de le raisonner le juge, lui rappelant qu’il risque jusqu’à trois ans de prison. Au moment des faits, Riccardo ne se trouvait pas seulement sous le coup d’une interdiction de conduire judiciaire. Le 26 mai 2015, il a aussi fait l’objet d’un retrait administratif de son permis.
« C’est votre cinquième fois devant la justice »
« Vous n’aviez plus de points. Vous auriez dû aller faire un stage au Centre de formation pour conducteurs à Colmar-Berg », poursuit de plus belle le parquet. « C’est votre cinquième fois devant la justice », et égrène ses affaires d’alcool, conduite sous stupéfiants, excès de vitesse… Le parquet requiert trois mois de prison, une amende et une interdiction de conduire de 18 mois sans sursis ni aménagement.
Le tribunal a la possibilité de transformer jusqu’à six mois de prison en travaux d’intérêt général (TIG). Le prévenu ne s’y est pas opposé quand le juge lui en a parlé. « Maintenant je suis au chômage », avait-il murmuré quelques instants plus tôt.
Prononcé le 10 juillet.
Fabienne Armborst