Accueil | Police-Justice | Luxembourg : le 113 reçoit en moyenne 441 appels par jour

Luxembourg : le 113 reçoit en moyenne 441 appels par jour


Appelez-le 113 ? Quand il y a urgence, c'est tout ! (photo d'illustration : Isabella Finzi).

La police grand-ducale a livré quelques statistiques concernant l’année 2019 ( à N-1 donc). On y apprend qu’elle reçoit en moyenne 441 appels par jour. D’où un rappel bienvenu : le 113, ce n’est que pour les urgences.

161 000 appels sur l’année 2019 : on imagine un genre de Shiva pour répondre au bout du fil à la police luxembourgeoise. Il n’en n’est rien : tous les appels sont centralisés «7 jours sur 7 et 24 heures sur 24» au centre d’intervention national, peu importe l’origine de l’appel sur le territoire.

Les réceptionnistes écrivent directement « les informations fournies dans un logiciel de gestion et de dispatching des patrouilles», explique la police grand-ducale. Avec une moyenne de 441 appels par jour, il y malheureusement du déchet ! «En cas d’urgence, de danger ou de menace, il faut immédiatement contacter le 113, explique la police. Mais le numéro n’est pas une ligne de renseignement.» Pour toutes les démarches autres, qui ne nécessitent pas une intervention immédiate, les commissariats de police et le commissariat virtuel se tiennent à disposition du public (dépôt d’une plainte, déclarations de perte etc.). Notons d’ailleurs que les appels abusifs peuvent engendrer des poursuites pénales.

Le 113 peut en revanche être appelé pour des suspicions avérées, par exemple d’un cambriolage.  En cas d’ultime urgence, lorsqu’une conversation téléphonique à voix haute est impossible, on peut même utiliser la fonction « Chat » de l’application mobile du 113.

Bref : la police à l’écusson du Lion rouge répond toujours présente, mais ne crions pas au loup pour rien !

Hubert Gamelon

En France, le 113… un célèbre groupe de rap !

Les Français sont souvent amusés de voir que toutes les voitures de police luxembourgeoise sont floquées du numéro 113… en France, il s’agit d’un célèbre groupe de rap ! Les trois amis, originaires de Vitry, sont connus pour le titre Tonton du Bled, qui raconte le retour en Algérie le temps de l’été, rite parfois conflictuel entre première et jeune génération de l’immigration. Véritables journalistes des cités, le 113 dépeint d’un album à l’autre les ambitions et les amertumes des habitants des tours, et le quotidien parfois désœuvré. Le nom du groupe est d’ailleurs un clin d’œil à leur immeuble d’enfance (bâtiment 113 de la cité Camille Groult de Vitry, où de nombreux clips ont été tournés, dont l’emblématique Prince de la Ville). La police est un thème récurrent à travers les albums. Le 113 n’est pas du genre à encombrer la ligne du même nom au Grand-Duché.  « Les gyrophares de keufs en guise de spots », lancent-ils dans un tube sorti en 2003… voilà qui fixe le cadre. Comprendre : généralement la police vient toute seule à la rencontre du groupe, il n’y a pas besoin de l’appeler !