Poursuivi pour tromperie à la vente d’une voiture, un trentenaire était convoqué à la barre du tribunal correctionnel de Luxembourg, lundi matin.
En découvrant la petite annonce dans Luxbazar du 11 novembre 2011, le couple à la recherche d’une voiture d’occasion ne s’attendait pas à faire une mauvaise affaire. L’annonce faisait état d’une Volkswagen Golf avec 150 000 km au compteur et une courroie de distribution en ordre, pour le prix de 5 700 euros.
C’est au moment du contrôle technique que les irrégularités apparaissent. Après un passage au garage, les nouveaux propriétaires de la Golf se rendent compte de la supercherie : au lieu des 150 000 km annoncés, la voiture affiche déjà 216 000 km vérifiables au compteur. Les freins sont également à revoir et la courroie de distribution à remplacer. La facture des réparations s’élève à près de 2 800 euros.
Aucun arrangement ne peut être trouvé avec le vendeur. En mars 2012, le couple porte plainte au commissariat de police de Bascharage.
«Il avait tout intérêt à cacher son identité»
« Il fait usage de faux pour berner les nouveaux acheteurs sur le prix de vente, le kilométrage et le bon état du véhicule , a constaté hier matin le représentant du ministère public, Gabriel Seixas dans son réquisitoire. Il avait tout intérêt à cacher son identité.» Au cours de l’enquête, il s’avère en effet que le vendeur de la Golf a apposé un faux nom sur le contrat de vente. Ce sont toute une série de recherches qui ont dû être engagées pour le retrouver le vendeur.
Poursuivi pour usage de faux, tromperie et port public de faux nom, le vendeur était convoqué lundi à la barre du tribunal correctionnel. Le prévenu Edzevit H. (36 ans) dit avoir acheté le véhicule à un homme en Belgique. Or ce dernier avait déclaré à la police l’avoir revendu avec 200 000 km mi-octobre 2011 à un garage en Belgique.
Alors que selon l’avocat, il n’y a pas de preuve que le trentenaire a trafiqué le compteur de la Golf, pour le parquet, les infractions sont données. Il a requis 15 mois de prison et une amende à l’encontre du prévenu. Comme ce dernier a déjà un casier, il estime qu’un sursis n’est plus envisageable. Le couple, quant à lui, réclame 2 800 euros d’indemnisation pour rembourser toutes les réparations. Prononcé le 15 décembre.
Fabienne Armborst