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L’ex-député Aly Jaerling au tribunal pour détournement d’argent


"Je ne conteste rien. Tout est vrai", avait reconnu Aly Jaerling à la barre de la 18e chambre correctionnelle. (photo archives Editpress)

Le parquet lui reproche d’avoir détourné autour de 5 000 euros dans sa fonction de président d’une association de quilles internationale.

« Je ne conteste rien. Tout est vrai. » À la barre de la 18e chambre correctionnelle, lundi matin, l’ex-député (ADR, puis indépendant) Aly Jaerling poursuivi pour faux en écritures, usage de faux et détournement d’argent, n’a pas longtemps tourné autour du pot. Les faits reprochés remontent à la période entre avril 2010 et octobre 2012. Dans sa fonction de président de l’association internationale de quilles Ninepin Bowling Breitensport Kegeln (NBBK), il avait à l’époque régulièrement pioché dans le compte bancaire pour couvrir ses dépenses personnelles.

Tout avait commencé pour régler une simple facture téléphonique de 387 euros. Au total, il avait détourné près de 5 250 euros. Pour dissimuler ses actes, il avait fini par falsifier des extraits de compte de la banque. Extraits qu’il avait fait parvenir lors de l’assemblée générale au Danemark en 2012 pour justifier la tenue de compte régulière… Ce qu’il ne savait pas à l’époque, c’est que le vice-président de l’association avait des soupçons et s’était déjà procuré des duplicata auprès de la banque. L’affaire avait éclaté au grand jour. Une plainte avait été déposée.

Déjà condamné en 2011 à un an avec sursis

Le retraité, âgé aujourd’hui de 69 ans, explique avoir agi à l’époque à cause de sa situation précaire due à une saisie sur sa retraite : «Je n’ai pas pris tout l’argent en même temps. J’avais toujours l’intention de rembourser.» «Je suis désolé vis-à-vis des personnes qui me faisaient confiance», a-t-il ajouté.

«Il ne s’est pas enrichi avec l’argent détourné, mais il a essayé de survivre», a plaidé Me Jean Tonnar qui demande au tribunal de prononcer la plus faible peine possible.

Ce n’est en effet pas la première fois que le sexagénaire se retrouve face aux juges. Déjà en 2011, il était condamné pour faux et usage de faux. À l’époque, il avait écopé d’un an de prison avec sursis avec l’obligation de ne pas récidiver dans l’espace de cinq ans. Le représentant du parquet a retenu que le prévenu n’a toujours pas remboursé les 5 000 euros. Il a requis un an de prison assorti d’un sursis probatoire avec l’obligation d’indemniser la victime dans un certain délai ainsi qu’une amende appropriée.

Le tribunal rendra son jugement le 1er février.

Fabienne Armborst

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