Le Grand-Duché comme la France et l’Allemagne voient le nombre de chapardages s’envoler.

Le dernier bilan de la police établi en avril faisait état d’une explosion des vols de voitures au Luxembourg. Les forces de l’ordre avaient ainsi comptabilisé une augmentation de 37,56 % sur un an. Début août, une autre infraction a attiré l’œil du député DP André Bauler, celle des vols dans le commerce de détail en Europe.

En Allemagne, rappelle-t-il, la presse a évoqué des pertes de près de trois milliards d’euros par an, en hausse de 20 % par rapport à 2022. En France également, les vols à l’étalage progressent, notamment pour les vêtements, les chaussures, les appareils électroménagers et les parfums. Qu’en est-il au Luxembourg, a-t-il alors demandé aux ministres des Affaires étrangères et de la Justice. Ces derniers ont répondu ce mardi à sa question parlementaire.

Léon Gloden et Elisabeth Margue indiquent que les autorités ne tiennent pas de statistiques détaillées sur les objets dérobés, difficile donc de savoir lesquels ont le plus la cote parmi les voleurs. En plus, les bases de données de la police ne permettent pas de classer les infractions constatées par le type d’établissement concerné, ni si la victime est un commerce ou un particulier.

Néanmoins, si l’on observe le nombre de vols à l’étalage recensés sur la période 2020-2024, la progression est constante. De 1 100 cas en 2020, 1 126 en 2021, 1 442 en 2022, 1 824 en 2023, 2 000 en 2024, soit un total de 7 492 vols à l’étalage. Autrement dit, le phénomène a quasiment doublé en quatre ans.