Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une partie des montres de luxe de Flavio Becca confisquées par la justice seront vendues aux enchères dans un mois.
Le Bureau de gestion des avoirs (BGA), en sa qualité de mandataire de l’État pour la gestion et la vente des biens saisis ou confisqués, a annoncé hier une vente aux enchères publique de 150 montres de luxe confisquées dans des affaires de blanchiment. Ces montres font partie de celles confisquées à l’homme d’affaires Flavio Becca, selon les informations du Wort. La vente se tiendra dans un mois, le samedi 8 juin, au Casino 2000 situé à Mondorf-les-Bains. Ceux qui désirent enchérir en personne sont invités à s’inscrire préalablement via www.lux-auction.com.
En juillet 2022, Flavio Becca avait été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis par la cour d’appel de Luxembourg. Soit un an de moins qu’en première instance. La cour a cependant confirmé l’amende de 250 000 euros demandée par les premiers juges et a ordonné la confiscation de 842 montres. Le procès portait sur l’achat de près de 900 montres de luxe pour une valeur de 18 millions d’euros par les entreprises de l’homme d’affaires. Des manœuvres frauduleuses lui ont été reprochées par la justice.
L’argent reversé au Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité
Sa défense avait affirmé que les entreprises impliquées dans l’achat des 842 montres de luxe n’avaient subi aucun préjudice financier et avait soulevé la question de savoir dans quelle mesure les faits constituent un délit. La partie civile avait estimé que les montres avaient été acquises pour réaliser des placements financiers ou des spéculations et non pas, comme Flavio Becca l’a affirmé, à des fins de collection. La manière dont elles ont été facturées ainsi que le fait qu’elles étaient sans garantie et rangées en dehors de leur boîte d’origine avaient également été soulignés.
Le catalogue complet présentant les objets mis en vente ainsi qu’un site dédié sont accessibles via le lien www.lux-auction.com.
Les fonds recueillis lors de cette vente seront intégralement reversés au Fonds de lutte contre certaines formes de criminalité. Cette initiative s’intègre dans la politique dite du «crime ne paye pas» du gouvernement et souligne l’engagement du Luxembourg à utiliser les avoirs confisqués pour combattre efficacement la criminalité, en soutenant des projets et des programmes dédiés à cet effet, précise le communiqué du BGA.
