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Le rappeur Tun Tonnar passera devant la Cour d’appel


«Selon moi, je n'ai injurié personne. C'est une œuvre artistique», avait répété le rappeur. (illustration Didier Sylvestre)

Acquitté début mai en première instance, le rappeur Tun Tonnar devra prochainement s’expliquer à la barre de la Cour d’appel pour sa chanson FCK LXB (Féck Lëtzebuerg).

Deux des trois parties civiles visées par le clip publié en octobre dernier, quatre jours avant les élections législatives, ont en effet interjeté appel. Et le parquet a emboîté le pas en faisant appel au pénal.

Une manière de procéder classique du parquet, nous a-t-on fait savoir, mardi, du côté du service communication et presse de la justice. Car cela permettrait à la Cour d’appel de se pencher sur l’ensemble du dossier. Sans l’appel du parquet, elle pourrait uniquement apprécier le volet civil…

«Selon moi, je n’ai injurié personne. C’est une œuvre artistique», avait répété le rappeur, invoquant la liberté d’expression lors du premier procès.

«On ne peut pas prêcher la tolérance et soi-même user d’une autre mesure», avait toutefois estimé la représentante du parquet requérant une amende de 1 500 euros contre le jeune homme de 25 ans. Le tribunal, pour sa part, avait conclu que la condition essentielle de l’injure, l’ «animus injuriandi» (l’esprit de nuire à l’honneur) vis-à-vis des trois plaignants, Joe Thein, Fred Keup et Dan Schmitz, n’était pas donnée.

Fabienne Armborst