À la suite de l’incendie dans la zone d’activités Gadderscheier de Sanem/Differdange, une pollution majeure de la Chiers a été constatée, ont fait savoir, vendredi, par voie de communiqué, le ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS).
Vu les quantités importantes d’eaux d’extinction utilisées pour lutter contre l’incendie, ces dernières n’ont pas pu être entièrement contenues dans le bassin de rétention de la zone d’activités et se sont déversées dans la Chiers. Des échantillons prélevés à plusieurs endroits par l’administration de la Gestion de l’eau ainsi que ceux de la station de surveillance automatisée à Pétange ont montré une concentration élevée en ammonium, en matières en suspension et une diminution très sensible de l’oxygène dissous.
Les concentrations en ammonium et l’absence quasi totale d’oxygène dissous sont fatales pour la vie aquatique, surtout en considérant les débits d’étiage qui règnent actuellement sur tous nos cours d’eau, explique le communiqué. Comme la pollution s’étend sur toute la longueur de la Chiers et impacte également la qualité de la Chiers en Belgique et en France, les autorités des pays voisins ont été averties dans le cadre du plan d’alerte international de la Commission internationale pour la protection de la Meuse.
L’administration de la Gestion de l’eau, en collaboration avec le CGDIS, a commencé à mettre en place des mesures d’urgence visant à réduire l’impact sur l’écosystème.
Un groupe de travail regroupant des agents de l’administration de la Gestion de l’eau et du CGDIS sera mis en place afin de mieux gérer les eaux d’extinction lors d’incendies de grande envergure dans les zones d’activités ou lors des feux de végétation.